La Tribune ne paraîtra pas demain
"Un simulacre d'information de la part de LVMH". Voilà ce que dénonce les salariés du journal, qui réclament désormais de négocier directement avec la direction du groupe. Dans un communiqué, ils déclarent avoir voté en assemblée générale la grève et la non-parution du journal vendredi, à 150 voix pour, sept contre et une abstention.
Les journalistes estiment que "LVMH ne peut en aucun cas s'exonérer de ses responsabilités sociales et économiques en se retranchant derrière le repreneur". Ils souhaitent donc une rencontre dès vendredi avec Nicolas Bazire, directeur général du groupe en charge de la vente du titre.
LVMH, qui vient de racheter Les Echos, est en négociation (pour la vente de La Tribune) avec Alain Weil, le patron de Next Radio TV, qui possède notamment BFM et RMC.
"Aucune information concernant les termes de la vente n'a été donnée ce matin lors du comité d'entreprise et nous n'avons que jusqu'au 31 décembre pour négocier avec LVMH, ce qui est extrêmement court", a expliqué Isabelle Repiton, présidente de la Société des journalistes, qui n'a pas non plus apprécié qu'on annonce qu'Alain Weill, PDG de NextRadioTV (BFM et RMC), soit en négociations exclusives avec LVMH, avant la tenue du comité d'entreprise censé l'annoncer.
Les journalistes se réuniront en AG vendredi en début d'après-midi pour décider de la suite de la grève.
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