La zone euro prise de vertige face à la crise de la dette
Milan (-4%), Madrid (-3%), Paris (-2,13%), Londres (-2,25%). Les grandes places ont eu des hauts le cœur dés le début de la journée, apeurées par l’absence d’accord entre les pays européens sur la dette grecque.
L'Italie face à la crise
Alors que la bourse de Paris a terminé sur une baisse de 0,98% ce soir, en Italie, la bourse de Milan a finalement clôturé en hausse de 1,18%, alors qu’elle avait dévissé de 4% à l’ouverture, après avoir perdu 4% hier.
_ Pour tenter de calmer les marchés, l'ensemble de la classe politique italienne affiche sa détermination à adopter un plan de rigueur. Silvio Berlusconi appelle à l'unité dans une période "pas facile" exigeant des "sacrifices". Et face à l'urgence, le ministre de l'Economie Giulio Tremonti a annoncé que le plan de rigueur serait "renforcé" et "approuvé d'ici vendredi" par le parlement.
L'Espagne toujours fragile
En Espagne, la bourse de Madrid a terminé sur une baisse de 0,7% après un début de journée très délicat. José Luis Rodriguez Zapatero affirme que "le plan de financement de la dette est totalement garanti" ; le chef de gouvernement espagnol croit pouvoir affirmer que "c'est la tranquillité absolue".
_ Reste que les spécialistes ne sont pas du même avis : l'Espagne reste "un des cinq pays les plus faibles de la zone euro" (avec la Grèce, le Portugal, l'Irlande et l'Italie), même si elle en est la quatrième économie, juge David Navarro, gestionnaire chez Inversis. L’Espagne est obligé aujourd’hui de servir des taux d’intérêts records pour que les investisseurs placent leur argent dans ses obligations.
Un sommet européen en urgence
Les turbulences actuelles sur les marchés boursiers sont provoquées par l’absence d’accords entre européens sur un nouveau plan d’aide à la Grèce.
_ Ce soir, la zone euro envisage de se réunir au plus haut niveau en fin de semaine pour tenter d'éviter la contagion de la crise de la dette à l'Italie et l'Espagne, ce qui sonnerait le glas de l'Union monétaire.
Pour certains spécialistes, le danger vient du fait que des pays comme l’Italie et l’Espagne pèsent bien plus lourd que la Grèce sur le plan économique.
_ Un pays comme l’Espagne serait très difficile à sauver. "Alors que la communauté internationale peut sauver la Grèce, l'Irlande et le Portugal, elle ne pourra pas sauver l'Espagne, trop important contributeur de la zone euro", explique Laurent Geronimi, directeur de la gestion des taux chez Swiss Life Gestion Privée.
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