Cet article date de plus de dix ans.

L’Argentine en défaut de paiement pour la deuxième fois en 13 ans

Faute d’accord sur la dette entre l’Etat argentin et les fonds américains, la troisième puissance économique d’Amérique latine se retrouve en défaut de paiement.
Article rédigé par Justine Cohendet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (La bourse de Buenos Aires en 2011. © MaxPPP /MARTIN ZABALA)

Les négociations de dernières minutes n’ont rien donné. Mercredi soir, à New-York, aucun accord n’a été trouvé entre l’Argentine et ses créanciers. Parallèlement, les tractations visant à ce que les banques privées argentines rachètent de la dette due par Buenos Aires aux fonds dits "vautours" ont également échoué.

 

La troisième puissance économique d’Amérique latine devait rembourser avant 6 heures, ce jeudi, une dette de 539 millions d’euros à ses créanciers. Mais le juge américain, Thomas Griesa, a décidé de bloquer ce paiement tant que le gouvernement argentin ne règle pas la dette contracté auprès de deux fonds.

 

Le 25 juillet, la justice américaine avait en effet ordonné à Buenos Aires de rembourser 1,3 milliards de dollars à deux fonds spéculatifs, NML et Aurelius, qui avaient refusé de participer à la restructuration de la dette après la crise financière de 2001.

Les fonds spéculatifs "ont essayé de nous imposer quelque chose d'illégal"

Le défaut de paiement a été contesté par le ministre de l'Economie, Axel Kicillof. Car selon lui, l’Argentine veut et peut payer. Les fonds spéculatifs "ont essayé de nous imposer quelque chose d'illégal" , a-t-il déclaré mercredi soir. Elle a d’ailleurs versé 830 millions de dollars au 92% des créanciers. Mais la somme a été bloquée par la justice américaine. 

Axel Kiciloff, le ministre de l'Economie argentin sur France Info.

Mercredi soir, l'agence de notation Standard and Poor's avait abaissé la note de l'Argentine d'un cran à "défaut sélectif". C’est la deuxième fois en 13 ans que le pays se retrouve en défaut de paiement.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.