L’Argentine en défaut de paiement pour la deuxième fois en 13 ans
Les négociations de dernières minutes n’ont rien donné. Mercredi soir, à New-York, aucun accord n’a été trouvé entre l’Argentine et ses créanciers. Parallèlement, les tractations visant à ce que les banques privées argentines rachètent de la dette due par Buenos Aires aux fonds dits "vautours" ont également échoué.
La troisième puissance économique d’Amérique latine devait rembourser avant 6 heures, ce jeudi, une dette de 539 millions d’euros à ses créanciers. Mais le juge américain, Thomas Griesa, a décidé de bloquer ce paiement tant que le gouvernement argentin ne règle pas la dette contracté auprès de deux fonds.
Le 25 juillet, la justice américaine avait en effet ordonné à Buenos Aires de rembourser 1,3 milliards de dollars à deux fonds spéculatifs, NML et Aurelius, qui avaient refusé de participer à la restructuration de la dette après la crise financière de 2001.
Les fonds spéculatifs "ont essayé de nous imposer quelque chose d'illégal"
Le défaut de paiement a été contesté par le ministre de l'Economie, Axel Kicillof. Car selon lui, l’Argentine veut et peut payer. Les fonds spéculatifs "ont essayé de nous imposer quelque chose d'illégal" , a-t-il déclaré mercredi soir. Elle a d’ailleurs versé 830 millions de dollars au 92% des créanciers. Mais la somme a été bloquée par la justice américaine.
Mercredi soir, l'agence de notation Standard and Poor's avait abaissé la note de l'Argentine d'un cran à "défaut sélectif". C’est la deuxième fois en 13 ans que le pays se retrouve en défaut de paiement.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.