Le blues des producteurs de fruits et légumes français
Les producteurs français assurent qu'ils ne comprennent pas vraiment le phénomène. Alors qu'on est en pleine saison des fruits et légumes, que cet été est plutôt ensoleillé et que les prix sont en baisse, les ventes sont en baisse de plus de 10% d'après les syndicats de producteurs.
"On se pose beaucoup de questions parce que nos produits sont à disposition et ils sont très bons. En termes de chiffre d'affaires, c'est 20% en moins sur nos exploitations ", se désole Jacques Rouchaussé, président du syndical Légumes de France.
Et la situation est d'autant plus inquiétante pour la filière que la production est en avance sur certains produits d'après Pascal Dujols, président du syndicat des détaillants en fruits, légumes et primeurs : "En général, on a surtout une crise de surproduction sur quelques produits. Cette année, les récoltes sont en avance sur les prunes. Les raisins, les poires vont également concurrencer les nectarines. On est très inquiets ".
Haro sur les produits étrangers
Autre motif d'inquiétude: la concurrence des produits étrangers dans les grandes surfaces. Ce qui pousse les producteurs français à casser leurs prix. C'est le cas par exemple des salades : "Ca se négocie entre 25 et 28 centimes, et c'est revendu entre 80 centimes et un euro dans les rayons ", d'après Denis Digel, producteur à Sélestat, en Alsace.
Grosses tensions également sur la pêche. Début juillet, des arboriculteurs français ont bloqué des camions espagnols à la frontière pour protester contre la concurrence des pêches et des nectarines. Luc Barbier, président de la Fédération nationale des fruits, dénonce les pratiques commerciales des producteurs espagnols.
Message entendu : Stéphane Le Foll a assuré que les contrôles seraient renforcés, que la campagne de promotion aurait bien lieu... et qu'un action commune serait intentée devant la Commission européenne, pour éviter les abus.
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