Cet article date de plus de neuf ans.

Le carburant au plus bas depuis 2008 : pourquoi ça devrait durer

Le gazole est tombé à 1,10 euro le litre en moyenne, c'est son plus bas niveau depuis fin janvier. Le sans plomb 95 s'affiche lui à 1,40 euro. Le prix du pétrole n'arrête pas de baisser sur les marchés internationaux. En un an, la baisse est si brutale que certains ne sont pas loin de penser qu'on peut descendre à 40 dollars.
Article rédigé par Delphine Simon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Les prix bas de carburants, une bonne nouvelle pour les automobilistes © Fotolia - Delphotostock)

En un an, le baril de pétrole a perdu la moitié de sa valeur et tout se conjugue pour maintenir les prix à la baisse. D'abord parce que la demande ralentit dans les pays émergents et en particulier en Chine, premier importateur mondial de pétrole brut. Et surtout, les Américains inondent le marché de pétrole de schiste. Or pour maintenir ses parts, l'Arabie saoudite vient de dépasser les quotas de production fixés. "On a vu en juillet l'Arabie saoudite produire beaucoup de pétrole et mettre beaucoup de pétrole sur le marché. Ce qui a été une des causes de la chute des prix du pétrole en juillet" explique Jean-Louis Schilansky, le président du Centre hydrocarbures non conventionnels. "On a commencé le mois à 60 dollars le baril, on le termine à 50 dollars le baril" .

L'analyse de Jean-Louis Schilansky et Francis Perrin, président de Stratégies et politiques énergétiques, au micro de Lucie Barbarin

Le retour du pétrole iranien anticipé

 

Cet excèdent de 2 à 3 millions de baril par jour, c'est environ une fois et demie la consommation d'un pays comme la France. Désormais les marchés anticipent également en 2016 le grand retour de l'Iran pays producteur, après la levée des sanctions internationales, bref un choc pétrolier à l'envers. Une bonne nouvelle pour les automobilistes, les prix du pétrole vont rester bas, quasiment personne ne prévoit de remontée des cours à moyen terme. 

Les grands gagnants sont aussi ceux qui remplissent leur cuve de fioul en ce moment - Nicolas Blanzat l'a vérifié à Marseille, son reportage
 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.