Le feuilleton Alstom touche à sa fin
Bouygues aura négocié pied à pied pour obtenir un prix maximum. Le groupe présent dans le BTP, l'énergie, la téléphonie et la télévision est au cœur des grandes manœuvres de l'Etat en ce moment. Il y a eu l'affaire SFR, maintenant Alstom demain la télévision gratuite avec LCI. L'Etat a besoin de Bouygues, comme Bouygues a besoin de l'Etat avec ses commandes publiques notamment. Sauf qu'en annonçant l'accord avant d'avoir négocié le prix d'achat des actions de Bouygues, l'Etat s'est lié les mains, lui qui a fait le choix seul d'entrer dans le capital d'Alstom.
Peu de marge de manoeuvre pour l'Etat
Bouygues, 1er actionnaire du groupe, voulait certes se désengager mais à l'origine c'est avec General Electric qu'il aurait pu négocier un prix sans doute plus important que ce que souhaitait payer l'Etat. Même le Président a fait monter la pression samedi en annonçant que sans accord avec Bouygues ce serait toute l'alliance d'Alstom avec General Electric qui serait menacée. Mais en position de faiblesse selon un analyste, l'Etat n'aurait eu que peu de marge de manœuvre pour négocier son prix.
Le montant de la transaction n’est pas connu mais il devrait se situer entre 1,7 de 2 milliards d’euros. C’est sur ce point que les négociations sont tendues. L’opération doit être totalement ficelée d’ici lundi matin.
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