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Le feuilleton Alstom touche à sa fin

Le Conseil d'administration d’Alstom s'est réuni samedi et a finalement accepté à l'unanimité l'offre de General Electric. L’Etat avait auparavant donné son feu vert à l’Américain mais à la condition, notamment, d’entrer au capital à hauteur de 20%. Pour cela l’Etat va acheter les 2/3 des parts détenues par le groupe Bouygues. Mais à quel prix ?
Article rédigé par Bruce de Galzain
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
  (Alstom a dit "oui" samedi à General Electric  © Christophe Ena/AP/SIPA)

Bouygues aura négocié pied à pied pour obtenir un prix maximum. Le groupe présent dans le BTP, l'énergie, la téléphonie et la télévision est au cœur des grandes manœuvres de l'Etat en ce moment. Il y a eu l'affaire SFR, maintenant Alstom demain la télévision gratuite avec LCI. L'Etat a besoin de Bouygues, comme Bouygues a besoin de l'Etat avec ses commandes publiques notamment. Sauf qu'en annonçant l'accord avant d'avoir négocié le prix d'achat des actions de Bouygues, l'Etat s'est lié les mains, lui qui a fait le choix seul d'entrer dans le capital d'Alstom.

 

Peu de marge de manoeuvre pour l'Etat

Bouygues, 1er actionnaire du groupe, voulait certes se désengager mais à l'origine c'est avec General Electric qu'il aurait pu négocier un prix sans doute plus important que ce que souhaitait payer l'Etat. Même le Président a fait monter la pression samedi en annonçant que sans accord avec Bouygues ce serait toute l'alliance d'Alstom avec General Electric qui serait menacée. Mais en position de faiblesse selon un analyste, l'Etat n'aurait eu que peu de marge de manœuvre pour négocier son prix.

 

Le montant de la transaction n’est pas connu mais il devrait se situer entre 1,7 de 2 milliards d’euros. C’est sur ce point que les négociations sont tendues. L’opération doit être  totalement ficelée d’ici lundi matin.

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