Le Fonds monétaire international (FMI) ouvrira dans les six prochaines semaines un bureau à Athènes
Il sera chargé de suivre la mise en place du programme d'austérité du gouvernement grec, a annoncé vendredi un responsable du fonds.
"Un bureau sera opérationnel à Athènes d'ici un à six mois", a déclaré Poul Thomsen, directeur adjoint du FMI pour l'Europe au quotidien To Vima.
"Son rôle sera de collecter des informations, de les analyser et d'en discuter avec le gouvernement grec", a-t-il ajouté.
Pas de restructuration de la dette grecque
Dans un autre entretien paru également vendredi dans le quotidien français Le Monde, M. Thomsen a exclu une restructuration de la dette colossale grecque, qui va atteindre 133,2 % PIB en 2010 (115,1 % en 2009).
La restructuration de la dette "n'est pas une option pour le gouvernement grec et les marchés aussi sont en train de réaliser que là n'est pas la question", a dit M. Thomsen.
"Le problème de la Grèce n'est pas tant le poids de sa dette que son manque de compétitivité. Et son principal défi est d'arriver à créer de la croissance, des emplois et à être compétitive au sein de la zone euro avec la même monnaie", a-t-il ajouté.
Pour M. Thomsen "quand le pays aura accompli ses réformes structurelles, on verra le fardeau de la dette baisser significativement".
M. Thomsen codirige un groupe d'experts de l'Union européenne (UE), du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque centrale européenne (BCE) chargé d'évaluer l'application des mesures d'austérité adoptées par le gouvernement socialiste en mai. Et ce en échange d'un prêt de 110 milliards d'euros sur trois ans accordé par les pays de la zone euro et le FMI. Un premier versement de 20 milliards a déjà été effectué.
Ce groupe a conclu jeudi une visite de deux semaines à Athènes, en affirmant que l'économie du pays avait effectué "des progrès considérables" mais qu'il lui restait des "défis importants" à surmonter.
"Les marchés sont sceptiques mais je remarque que le sentiment est en train de changer. La communauté internationale réalise que la Grèce est en train de vivre des transformations fondamentales", a-t-il conclu.
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