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Le gouvernement tente d'agir contre les hausses répétées des prix du gaz et du pétrole

Pour le gaz, il a fait savoir dimanche, par la voix du ministre de l'Industrie, qu'il souhaitait un nouveau mode de calcul des tarifs "dans les semaines qui viennent".En matière pétrolière, Eric Besson envisage de "mettre à contribution" les compagnies pour atténuer l'impact de la flambée des prix. Mais il refuse une taxe sur les bénéfices.
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Brûleur d'une cuisinière à gaz (AFP/JOHANNA LEGUERRE)

Pour le gaz, il a fait savoir dimanche, par la voix du ministre de l'Industrie, qu'il souhaitait un nouveau mode de calcul des tarifs "dans les semaines qui viennent".

En matière pétrolière, Eric Besson envisage de "mettre à contribution" les compagnies pour atténuer l'impact de la flambée des prix. Mais il refuse une taxe sur les bénéfices.

Les tarifs du gaz
Il s'agit d'éviter une nouvelle hausse au 1er juillet dont le niveau serait "inacceptable" selon la formule actuelle, a précisé le ministre.

La Commission de régulation de l'énergie (CRE) vient de valider une proposition de GDF Suez, qui s'est traduite par une hausse moyenne des tarifs du gaz de 5,2 % le 1er avril. Sur un an, ces tarifs ont augmenté de plus de 20 %, suscitant des protestations d'associations de consommateurs et de l'opposition socialiste. Depuis 2005, cette augmentation est de plus de 60 %.

Depuis début 2010, c'est le groupe d'énergie GDF Suez, détenu à 35 % par l'Etat, qui propose les tarifs, la Commission de régulation de l'énergie étant ensuite chargée de vérifier les propositions. Mais le gouvernement peut "demander" à GDF Suez de ne pas appliquer la hausse.

La CRE s'est elle-même prononcée pour une nouvelle formule de calcul. Objectif: relever, dans le barême utilisé, la part des prix du marché, plus favorables actuellement au consommateur, au détriment du prix à long terme. "La formule de calcul, c'est une formule technocratique", a réagi avec scepticisme l'association de consommateurs CLCV. "La vraie question, c'est l'opacité des informations de la part de GDF Suez", ajoute-t-elle, réclamant la "transparence" sur les contrats de long terme du groupe.

En 2010, le bénéfice du groupe gazier privatisé s'est élevé à 4,6 milliards d'euros (+ 3,1 %), soutenu, selon les spécialistes, par les hausses de tarifs et la rigueur de l'hiver dans l'Hexagone.

Et le pétrole ?
Si le ministre de l'Industrie a annoncé que le gouvernement envisage de "mettre à contribution" les pétroliers, il n'a pas donné de détails. Il a évoqué "différents scénarios" à l'étude, refusant notamment de parler d'une taxe sur les bénéfices. "Si nous adoptons une mesure "Si nous adoptons une mesure en faveur des ménages les plus modestes, il faut que, sous une forme ou sous une autre, les distributeurs pétroliers y contribuent", a seulement dit Eric Besson.

Il a jugé en revanche "techniquement très difficile, pour ne pas dire
impossible" d'instaurer un "tarif social de l'essence", déjà exclu le mois dernier par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, alors que le super sans plomb 95 venait d'atteindre un record historique de 1,5179 euro/litre.

"La marge de manoeuvre est extrêmement réduite", affirme de son côté l'Union française des industries pétrolières (UFIP), chiffrant "entre 8 et 9 centimes par litre" la marge brute des distributeurs, "l'une des plus basses d'Europe".

Pour autant, en 2010, les bénéfices de Total, première capitalisation boursière française, ont dépassé 10 milliards d'euros. "Un bond de 32 % dû au pétrole cher", précise Le Monde.

Quant à l'électricité...
Selon un document évoqué dans la presse, EDF aurait demandé des augmentations du prix de l'électricité comprises entre 5,1 % et 6,5 % par an jusqu'en 2015, inflation comprise, soit environ 30 % sur cinq ans. Mais le gouvernement y est opposé, a fait savoir le ministre du Budget François Baroin.

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