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Le Medef contre les parachutes dorés

Le patronat français devrait proposer, dans quelques jours, la fin de ce système, et Nicolas Sarkozy pourrait en parler lui-même, ce soir à Toulon. Mais le chantier et vaste, et demande notamment une harmonisation au niveau européen, et mondial.
Article rédigé par franceinfo
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REUTERS/Benoit Tessier)

Nicolas Sarkozy avait plaidé, mardi à New York, pour un "capitalisme régulé". Et ce matin, au micro de France Inter, la présidente du Medef a parlé de "remettre de la responsabilité dans l'ensemble du système", ce qui passerait à ses yeux par la fin du système dit des "parachutes dorés", qui permet à des grands patrons quittant leurs fonctions de récupérer d'importantes sommes d'argents en compensation.

Le patronat va donc recommander dans les prochains jours la suppression du dispositif, tandis que le chef de l'Etat devrait évoquer le sujet ce soir au cours de son meeting de Toulon consacré à la politique économique.
_ Ce matin, d'ailleurs, plusieurs journaux indiquaient que Laurence Parisot et Nicolas Sarkozy auraient abordé le sujet lors de leur rencontre, hier soir.

"Pas compatible"

Mais pour devenir réalité, l'idée doit en passer par un accord entre pays, en particulier ceux du G8. Le Medef compte organiser bientôt une réunion exceptionnelle pour "les convaincre et les sensibiliser".

"Je pense qu'on ne peut pas en soi déterminer un plafond maximum de toutes
les rémunérations dans le monde; ce que je n'accepte pas, c'est qu'il puisse y
avoir des rémunérations qui ne correspondent pas aux performances, des
rémunérations élevées en face d'échecs évidents", a-t-elle souligné.

A New York, le Président avait évoqué le sujet en ces termes : "Moi les grandes rémunérations, je n'ai aucun problème. A une seule condition, c'est qu'elles rémunèrent des grands risques. Or le parachute doré c'est quoi ? C'est un système où si vous réussissez, on gagne un bonus, si on échoue, on a un bonus aussi. Ce n'est pas compatible avec l'économie de marché".

Matteu Maestracci avec agences

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