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Le moral des ménages français a accusé une nette baisse en février, coïncidant avec un repli de la consommation

L'indicateur mesurant le moral des ménages a perdu 3 points par rapport à janvier pour atteindre -33, soit la plus forte baisse depuis octobre 2008Cette dégradation coïncide avec un net repli de la consommation en janvier par rapport à décembre (-2,7%), en raison de la baisse des achats d'automobiles pour cause de prime à la casse diminuée.
Article rédigé par France2.fr
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Evolution du moral des ménages en France de février 2009 à février 2010 (AFP)

L'indicateur mesurant le moral des ménages a perdu 3 points par rapport à janvier pour atteindre -33, soit la plus forte baisse depuis octobre 2008

Cette dégradation coïncide avec un net repli de la consommation en janvier par rapport à décembre (-2,7%), en raison de la baisse des achats d'automobiles pour cause de prime à la casse diminuée.

Tous les indicateurs chutent
Cela pourrait conduire à un repli de la consommation totale des ménages au premier trimestre, craint Frédérique Cerisier, économiste chez BNP Paribas, alors qu'elle reste le premier moteur de la croissance française.

"C'est paradoxal car le moral des ménages a progressé au plus fort de la crise", souligne Nicolas Bouzou, économiste au cabinet d'études Asterès, pour qui il est impossible d'établir des prévisions en se fondant sur cet indicateur.

L'économiste explique la relative confiance des ménages l'an dernier par la baisse de l'inflation et par un certain nombre d'aides décidées par le gouvernement en leur faveur, comme des baisses d'impôts.

En février toutefois, l'opinion des ménages sur le niveau de vie passé en France a chuté

(-5 points par rapport à janvier), de même que celle sur leur situation financière personnelle (-4 points).

Le solde d'opinion sur les perspectives d'évolution du niveau de vie a perdu 1 point et celui sur la situation financière future des ménages a reculé de 2 points. Les ménages sont aussi moins nombreux à juger "opportun" de faire des achats importants (-3 points).

En revanche, les ménages sont moins nombreux qu'en janvier à anticiper une augmentation du chômage (-6 points), un résultat qui reste néanmoins très supérieur à la moyenne de long terme.
Les ménages jugent par ailleurs l'inflation plus faible qu'en janvier. Ils anticipent également une inflation un peu plus faible à l'avenir.

L'opinion des ménages sur leur situation financière actuelle recule de 4 points mais reste supérieure à sa moyenne de long terme.

Les ménages jugent que leur capacité à épargner dans les mois à venir va se dégrader fortement (-7 points). En revanche, ils pensent que le moment est plus opportun pour épargner, relève l'Insee.

"Dans l'ensemble, les ménages restent très méfiants quant à l'évolution de l'environnement économique, même si les craintes entourant le chômage s'apaisent", résume Laurence Boone, économiste chez Barclays Capital.

Le nombre de personnes inscrites au chômage a augmenté en janvier, notamment les chômeurs de longue durée, mais le gouvernement continue d'estimer que le plus gros de la crise de l'emploi est passé.

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