Le transport aérien remonte en flèche
Si le Phénix, l'oiseau de la mythologie qui renaissait de ses cendres, pouvait jouer au portrait chinois, il choisirait sans doute le transport aérien pour s'incarner dans un secteur économique. Alors qu'il semblait au fond du gouffre, terrassé par la crise économique, affichant des pertes record, un certain volcan islandais venait porter l'estocade (lire notre article).
Mais quelques mois plus tard, le secteur se frotte les mains. L'association internationale du transport aérien (IATA) ne cesse, depuis le début de l'année, de revoir ses prévisions de croissance à la hausse. Elle table à présent sur un bénéfice de quasiment neuf milliards de dollars, alors qu'au début de l'année, elle prévoyait une perte de presque trois milliards de dollars. “La reprise du secteur a été plus forte et plus rapide que ce qu'on pouvait prévoir”, commente Giovanni Bisignani, le directeur de IATA.
Mais le ciel est inégal. Alors que les transporteurs du secteur Asie-Pacifique se remplument rapidement, avec un bénéfice de plus de cinq milliards de dollars attendu, l'Europe traîne toujours la patte, avec une perte prévisible de 1,3 milliards de dollars.
Autre nuage à l'horizon, les prévisions, qui sont encore pessimistes. “Il est clair qu'il y aura un ralentissement au quatrième trimestre”, prédit Giovanni Bisignani. Et il ajoute que la croissance ralentira sans doute l'an prochain, et avec elle, le transport aérien, toujours très sensible à la conjoncture.
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