Le tribunal de commerce de Paris rejette les offres de reprise de Virgin
Cela sent la fin pour Virgin. D'ailleurs, les salariés, réunis une dernière fois lundi après-midi devant le magasin-vitrine des Champs-Élysées, à Paris, ainsi que devant le tribunal de commerce, se faisaient peu d'illusions.
Le tribunal de commerce de Paris a donc décidé de rejeter les deux offres de reprise partielle du groupe qui étaient proposées. L'une, émanant de l'enseigne culturelle et de loisirs créatifs Cultura, portait sur le magasin d'Avignon, soit 17 postes. L'autre, de Vivarte, un groupe qui possède plusieurs enseignes - dont André ou La Halle - et portait sur neuf sites, sur les 26 magasins Virgin à travers le pays.
En mai dernier, le groupe Rougier & Plé avait déjà retiré son offre de reprise. C'était la seule offre qui garantissait la survie de la marque.
Et maintenant, la liquidation ?
Les syndicats avaient rendu un avis défavorable sur ces deux offres de reprise, les jugeant insuffisantes car portant sur environ une soixantaine de postes fermes, sur les 960 salariés de Virgin. Une délégation de salariés s'est rendue lundi après-midi dans les locaux parisiens de leur actionnaire, Lagardère - qui a proposé le reclassement de 80 salariés - afin de lui demander d'augmenter sa participation au plan social de huit millions d'euros, insuffisant selon eux.
Virgin Megastore avait été placé en redressement judiciaire en janvier dernier, victime de l'effondrement du marché des CD et des DVD.
Prochaine échéance : le 17 juin prochain, à 17 heures. Le tribunal de commerce de Paris examinera alors la liquidation pure et simple de Virgin, et donc la fin de l'enseigne. L'issue semble désormais inéluctable pour le groupe.
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