Les agences Fitch et Moody's maintiennent inchangée la note souveraine de la France, établie respectivement aux niveaux "AA-" et "Aa2"

"Cette décision doit nous inviter à redoubler de détermination pour rétablir nos finances publique", a sobrement réagi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire vendredi.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les grilles de notation de l'agence Moody's apparaissent sur un écran de téléphone, le 26 avril 2024. (JEAN-MARC BARRERE / HANS LUCAS / AFP)

Les agences Fitch et Moody's ont annoncé maintenir inchangée la note souveraine de la France, établie respectivement aux niveaux "AA-" et "Aa2", vendredi 26 avril. L'agence de notation Moody's a maintenu la note souveraine de la France, au niveau "Aa2" avec perspective stable, jugeant le risque de défaut très faible malgré la récente dégradation des finances publiques du pays. L'agence de notation Fitch, qui avait dégradé l'année dernière la note souveraine de la France, l'a laissée inchangée, au niveau "AA-" avec perspective stable.

Le ministre des Finances Bruno Le Maire a aussitôt "pris note" sobrement de ces nouvelles dans un bref communiqué, ajoutant que "cette décision doit nous inviter à redoubler de détermination pour rétablir nos finances publiques et tenir l'objectif fixé par le président de la République: être sous les 3% [de PIB] de déficit en 2027". "Nous tiendrons notre stratégie fondée sur la croissance et le plein emploi, les réformes de structure et la réduction des dépenses publiques", a aussi fait valoir le ministre.

L'objectif de réduction du déficit à 2,9% du PIB en 2027 jugé "improbable" par Moody's

Fitch avait laissé entendre dès le début du mois qu'elle ne comptait pas abaisser davantage cette note, à moins d'un accroissement "conséquent" de la dette entretemps. La note de Moody's, "Aa2", qui reste un cran au-dessus de celle de Fitch, était assortie d'une perspective stable, et les commentateurs estimaient que celle-ci risquait d'être abaissée à négative vendredi, ce qui n'a pas été le cas.

Moody's juge cependant "improbable" que le gouvernement atteigne son objectif de réduction du déficit à 2,9% du PIB en 2027, l'agence estimant que la dette pourrait poursuivre sa progression jusqu'à presque 115% du PIB en 2027, alors que le gouvernement pense qu'elle ne dépassera pas 112% à cette date. La perspective pourra s'améliorer à la condition que le gouvernement réussisse "à faire adopter et à appliquer des mesures" permettant de réduire significativement la dette, explique Moody's.

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