Les Américains s'arrachent un "dupe" du sac Birkin d'Hermès, vendu moins de 100 euros chez Walmart
Il est déjà "out of stock" dans de nombreux coloris. Un sac qui ressemble fortement à l'iconique sac Birkin de chez Hermès est actuellement en vente sur le site de Walmart, géant des supermarchés et leader mondial de la grande distribution.
De nombreuses vidéos postées sur les réseaux font en effet la promotion de ce que des influenceurs présentent comme un "dupe" du Birkin, c’est-à-dire un sac quasi identique... mais bien moins cher.
Moins de 100 dollars contre plus de 30 000 euros
En effet, s'il est nécessaire de se rendre en magasin pour acheter un vrai sac Birkin neuf, les annonces de sacs vendus sur des sites d'occasion comme Vestiaire collective affichent des cabas frôlant les 30 000 euros contre... 93 dollars pour les versions en vente sur Walmart.
D'après le New York Post, le sac aurait même été rebaptisé par des internautes le "Wirkin" et le site internet "Walmès" en référence aux noms "Birkin" et "Hermès". "Pour 80 euros tu peux prétendre avoir un Birkin" se vante par exemple une internaute dans une vidéo TikTok, où on la voit déballer son "Walmart Birkin".
Dupe ou contrefaçon ?
Problème, d'après l'Union des fabricants (Unifab), association chargée de la défense des marques, ces sacs présentés poliment comme des "dupes", sont en réalité des contrefaçons, donc des produits illégaux. "Le design d'un sac, s'il est déposé, appartient à la marque qui l'a conçu et qui le commercialise, donc un produit comme celui-là est sans aucun doute une contrefaçon", rappelle Delphine Sarfati, directrice générale de l'Unifab.
"Il y a contrefaçon dès lors qu'il y a la reprise d'un élément distinctif appartenant à une entreprise ou à un créateur, cela peut être de dessin, le modèle, la forme, il n'est pas nécessaire que la marque apparaisse", prévient-elle.
"Le phénomène des dupes, notamment repris par les influenceurs, font croire à tous les influenceurs que ce sont des produits autorisés, alors que la majorité sont de la contrefaçon. C'est donc interdit et puni par la loi."
Delphine Sarfatià franceinfo
Comme le rappelle le site du ministère de l'Economie, "la détention de contrefaçons, comme la vente, constituent un délit" et "les sanctions pénales peuvent aller jusqu'à 300 000 euros d'amende et trois ans de prison."
La période des congés de fin d'année est également propice à la recrudescence de ventes de contrefaçons, alerte l'Unifab. "On est dans une période de congés où les entreprises sont un peu au ralenti et notamment les services de surveillance des entreprises, donc certaines enseignes peu vertueuses choisissent d'enfreindre les règles, pensant ne pas se faire attraper puisque beaucoup de gens sont en vacances", avertit l'experte. Contactée, l'entreprise Hermès n'a pas encore répondu aux sollicitations de franceinfo.
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