Les bourses européennes en pleine crise d'angoisse
ACTUALISE A 22 H (clôture New York) :
A voir les chiffres, on se serait cru revenu aux pires moments de la crise financière de l'automne 2008. Entre l'ouverture de la bourse de Londres et la fin d'après-midi, le Footsie a fait des bonds entre +0,07% et -4,1%, avant de reprendre une contenance plus britannique pour clôturer à -2,62%.
_ Même scénario à Francfort, où le Dax s'est offert une plongée de plus de 4%. L'indice a finalement lui aussi retrouvé un peu de modération, mais termine tout de même sur une sévère perte de 3,27%.
C'est Paris qui aura été la plus chahutée des principales bourses européennes. Le CAC 40 s'est véritablement effondré terminant la séance avec une perte de 4,60% à 3.392 points. En cours de séance, l'indice coulait de 5,71%, son plus bas niveau depuis presque un an, et la quatrième séance de baisse.
_ Le sauve qui peut concerne surtout les valeurs financières : “Les gens qui veulent “shorter” (prendre des positions contre) l'euro le font à travers les valeurs financières plutôt que via le marché obligataire ou les devises”, explique un trader.
“C'est un peu la panique, la peur d'une contagion (des problèmes de la dette grecque à l'ensemble de l'Europe du Sud). Plus le marché baisse et plus les 'stop-loss' (programmes de ventes automatiques) se déclenchent”, ajoute un autre. Ainsi, les mécanismes internes des marchés aggravent encore la baisse.
Les autres bourses européennes sont à l'unisson de cette tendance. Milan perd 5%, Bruxelles recule de 4,33%, Amsterdam 4,24%, Madrid 3,28 et les bourses nordiques essuient des pertes du même ordre.
_ Et à New York, le Dow Jones et le Nasdaq ne sont pas tellement plus pimpants, Ils clôturent à -1,36% et -2,34%.
C'est vers 16h30 que les indices ont décroché, à peu près simultanément. Ce mouvement de panique générale semble s'être déclenché après une déclaration formelle du G7 faisant allusion à la décision des dirigeants de surveiller de près l'instabilité qui règne sur les marchés financiers en réaction à la crise de la dette grecque. Les incertitudes autour de l'efficacité du plan d'aide à la Grèce, soupçonné de fragiliser l'euro, et la peur d'une éventuelle contagion rendent les bourses très nerveuses ces derniers jours. La plongée de Wall Street la nuit dernière, en partie due à une erreur de trading, ne calme pas les angoisses des financiers.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.