Les contrôleurs aériens appelés à la grève les 2 et 3 juillet

C'est le deuxième mouvement depuis avril. Cette fois-ci deux syndicats appellent à la grève. FO (moins de 3% des voix chez les 4.000 contrôleurs), et surtout le Syndicat national des contrôleurs du trafic aériens, le SNCTA (qui lui représente près de 50% des professionnels).

Ce mouvement risque d'être très suivi. Les 8 et 9 avril derniers, le SNCTA demandait déjà le droit de négocier des accords catégoriels. En prévention, la DGAC, la Direction générale de l'aviation civile, avait demandé aux compagnies d'annuler 40% des vols prévus. Cette fois-ci les motifs de la grève sont plus divers : "démotivation", "inquiétude croissantes des personnels", du "jamais vu depuis des décennies", écrit le SNCTA dans son préavis rédigé ce lundi.

Redevance et âge de départ à la retraite

Les deux syndicats s'inquiètent aussi d'une réforme de la redevance payée par les compagnies pour financer le contrôle aérien. Les différents États membres de l'Union européenne doivent remettre le 2 juillet prochain leurs plans de performance révisés pour 2015-2019. C'est à cette occasion que pourraient être revus les taux de la redevance. Le SNCTA demande au gouvernement de respecter une hausse de la redevance obtenue en juin 2014, après un autre mouvement de grève.

Enfin, une dernière revendication concerne l'âge légal de départ à la retraite, qui doit reculer pour les fonctionnaires du contrôle aérien de 57 à 59 ans. Le SNCTA demande de "clarifier cet l'âge limite de départ à la retraite" parce que, selon le syndicat, "700 contrôleurs nés entre 1959 et 1964 ne savent pas à quel âge ils vont partir à la retraite".