Les femmes, les parents célibataires et les chômeurs restent les plus touchés par le surendettement
C'est le constat de la Banque de France, qui pointe malgré tout le recul, pour la cinquième année consécutive, du surendettement.
Selon un rapport de la Banque de France publié jeudi 7 février, les femmes, les parents célibataires et les chômeurs demeurent les plus touchés par le surendettement. Le phénomène "touche principalement une population aux ressources insuffisantes pour faire face aux dépenses courantes et non des personnes incapables de gérer un budget ou faisant montre d'une prodigalité excessive", analyse la Banque de France dans son étude.
Particulièrement exposées : les femmes, dont les "revenus [sont] généralement inférieurs à ceux des hommes", de 18% en moyenne dans le privé, selon l'Insee. Statistiquement, elles sont "quatre fois plus souvent cheffe de famille monoparentale". Et les familles monoparentales représentent plus de 20% des surendettés, la séparation d'un couple étant "l'un des facteurs qui accentue la survenance du surendettement".
La lutte contre le surendettement porte ses fruits
Au total, un peu plus de la moitié (56%) des surendettés vivent en dessous du seuil de pauvreté, contre 14% des résidents français. Un quart déclarent être au chômage, alors que plus de 60% d'entre eux sont en âge de travailler. Et les employés et les ouvriers sont particulièrement concernés.
Dans son étude annuelle publiée jeudi, la Banque de France insiste malgré tout sur le succès de la lutte contre le surendettement, qui a "réellement débuté" en 1990 avec la loi Neiertz. Le nombre de dossiers soumis en 2019 aux commissions de surendettement en France a reculé de 12% en un an et de 38% par rapport à 2014.
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