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Les nouvelles obligations du compte pénibilité au 1er juillet

Le compte pénibilité entre pleinement en application à partir de demain. Depuis sa création, début 2015, le patronat juge le dispositif trop compliqué et le Medef menace de pas l’appliquer. Mais de quoi parle-t-on ?
Article rédigé par Sarah Lemoine
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Travail des carriers dans une carriere de Perros-Guirec d'où sont extraits des blocs de granite rose d'un poids compris entre 10 et 120 tonnes © Sipa)

Le compte de pénibilité, qui entrera pleinement en application vendredi, est issu de la réforme des retraites de 2014. C'est la CFDT qui l'a imposé au gouvernement en contrepartie de mesures douloureuses pour rééquilibrer le régime. Depuis sa création, début 2015, le patronat juge le dispositif trop compliqué : le numéro un du Medef, Pierre Gattaz, a annoncé mercredi que les entreprises "n'appliqueraient pas" les nouvelles obligations du compte pénibilité à partir du 1er juillet, s'attirant un rappel à l'ordre cinglant de la ministre de la Santé Marisol Touraine.

Dix facteurs pénibilité pour cumuler des points

Grâce au compte pénibilité, les salariés du privé qui travaillent dans des conditions difficiles pourront partir plus tôt en retraite, se former à un nouveau métier ou terminer leur carrière à temps partiel sans perte de salaire.

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Dix facteurs de pénibilité ont été définis : le bruit, les températures extrêmes, le port de charges lourdes. Et chaque année, l'employeur doit mesurer les différents postes de travail pour voir si les seuils d'exposition sont dépassés. Si c'est le cas, l'entreprise déclare et verse des cotisations supplémentaires. Le salarié cumule des points sur son compte avec la possibilité de partir deux ans plus tôt s'il atteint 100 points.

Trois millions de salariés pourraient en bénéficier

Une avancée sociale qui pourrait bénéficier à trois millions d'employés. Une usine à gaz pour les patrons qui disent ne pas savoir comment mesurer précisément certains facteurs de pénibilité, notamment dans le BTP. Le gouvernement, lui, reste intransigeant.

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