Auto-écoles : des opérations escargot dans plusieurs villes de France
Elles contestent la réforme du permis de conduire en cours d'examen au Parlement, dans le cadre de la loi Macron.
Des centaines de voitures d'auto-écoles mènent, lundi 9 février, des opérations escargot, perturbant la circulation sur plusieurs axes routiers en France, pour contester la réforme du permis de conduire en cours d'examen au Parlement, dans le cadre de la loi Macron. Manuel Valls, lui, s'est montré ferme : "On discute", a dit lundi le Premier ministre, "mais on ne cède pas".
En région parisienne, trois cortèges rassemblant près d'un millier de véhicules convergeaient vers Paris depuis la porte d'Auteuil, les Yvelines et Rosny-sous-Bois, indique l'Union nationale intersyndicale des enseignants de la conduite (Unidec). L'impact sur le trafic était limité. Francetv info détaille les points de mobilisation, ainsi que les revendications des auto-écoles.
Les blocages ville par ville
A Marseille, dès 7 heures, près de 250 voitures d'auto-école bloquaient la circulation dans le centre, ne laissant passer les véhicules que sur une seule voie et provoquant un important bouchon. "Je suis pris pour un con par Macron", "un carnet de timbres et un permis de conduire", "la formation du conducteur n'est pas un objet de consommation comme les autres", peut-on lire sur les affiches collées sur les véhicules auto-école.
En Lorraine, un cortège de 220 voitures et trois poids lourds sont partis peu avant 10 heures du péage de Gye (Meurthe-et-Moselle) sur l'A31 pour arriver à Nancy vers 11 heures. Même type de cortège à Lyon, avec 170 véhicules selon la préfecture, escortés de trois poids lourds, qui ont entamé une opération escargot dans le centre-ville dans la matinée. A Limoges comme à Grenoble, plus d'une centaine de voitures ont également encombré les axes routiers.
A Bordeaux, plusieurs centaines de voitures ont commencé peu après 9 heures une opération escargot sur la rocade périphérique, avant de se diriger vers Langon, à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Bordeaux, où ils doivent rencontrer en fin de matinée le député PS Gilles Savary, rapporteur de la loi Macron à l'Assemblée nationale.
Ce que reprochent les auto-écoles à la loi Macron
La profession se mobilise, à l'appel de l'Unidec et des trois principaux réseaux d'auto-écoles, ECF, CER et City'Zen, pour faire évoluer le contenu de la loi Macron, dont l'examen se poursuivra la semaine prochaine à l'Assemblée nationale. Elle s'inquiète, entre autres, du recours possible, introduit par ce nouveau texte, à d'autres intervenants que les inspecteurs pour les examens pratiques du permis de conduire, notamment des agents de La Poste.
Autre point de crispation, la suppression du seuil minimal obligatoire de vingt heures de cours avant présentation à l'examen. Les professionnels refusent également que l'évaluation initiale puisse se faire à distance, sans contact direct avec un professionnel, comme le prévoit la loi.
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