Valls impose la loi Macron et engage son gouvernement
Parce que le risque de rejet était trop grand, Manuel Valls a annoncé ce mardi 17 février qu'il utilisait l'article 49.3 de la Constitution pour imposer la loi Macron. La gauche se déchire, la droite a déposé une mention de censure.
Coup de théâtre ce mardi 17 février à l'Assemblée nationale. Manuel Valls a été contraint d'engager la responsabilité du gouvernement pour faire passer en force la loi Macron. Le Premier ministre a annoncé qu'il allait utiliser l'article 49.3 de la Constitution. "Une majorité existe vraisemblablement sur ce texte mais elle est incertaine. [...] Je ne prendrai aucun risque. Je ne prendrai pas la responsabilité du risque d'un rejet d'un tel projet, que je considère comme essentiel pour notre économie", a-t-il déclaré à la tribune de l'hémicycle.
Mention de censure déposée
Au sein de la gauche, la crise est grave. Outre les communistes et une majorité d'écologistes, les députés PS frondeurs menaçaient de ne pas voter pour la loi. Si Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée, se "félicite que le Premier ministre ait pris cette décision d'autorité", le député frondeur Laurent Baumel tacle : "La preuve est apportée ce soir, à travers le recours à cette arme du 49.3, qu'il n'y a pas de majorité de gauche aujourd'hui pour pérenniser une politique d'inspiration libérale."
Une mention de censure a été déposée par l'UMP et l'UDI. Laurent Wauquiez, député UMP, critique la méthode de Manuel Valls face à la caméra de France 3 : "C'est l'aveu d'impuissance du gouvernement sur l'ensemble de sa politique économique."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.