: Vidéo Les chauffeurs de Megabus manifestent pour obtenir "un plan social décent"
Lancée dans le sillage de la loi Macron, qui a permis une libéralisation du marché, la compagnie et ses 175 salariés va cesser prochainement ses activités, privée de son unique contrat de prestation.
"Les négociations sont au point mort." Des chauffeurs de Megabus, l'une des compagnies de cars apparue dans le sillage de la loi Macron, ont manifesté, vendredi 18 novembre, devant le ministère des Finances à Paris pour réclamer "un plan social de haut niveau". Lancée après la libéralisation du marché en 2015, la compagnie, qui compte 34 autocars et 175 salariés, doit cesser prochainement ses activités en raison de la perte de son unique contrat de prestation avec l'allemand Flixbus.
Or, la compagnie ne propose que 2 000 euros d'indemnités supralégales de licenciement, selon les syndicats qui réclament 50 000 euros nets pour chaque employé. "L'autocariste ne propose que 2 000 euros d'indemnités supralégales, c'est insuffisant au regard du préjudice subi", a déclaré Natasha Pinçon, représentante du personnel.
La situation de Megabus "montre les limites" de la loi Macron
Une délégation de salariés devait être reçue à Bercy par des représentants des ministères des Finances, des Transports et du Travail, a indiqué l'intersyndicale Unsa-CGT et CFDT.
Pour l'Unsa transports, la situation de Megabus "montre les limites" de la loi de l'ancien ministre de l'Economie, aujourd'hui candidat à la présidentielle, "qui va faire ses 175 premières victimes".
Le syndicat met également en cause dans un communiqué "la spéculation que peuvent pratiquer quelques gros acteurs du secteur", visant Stagecoach, groupe britannique dont Megabus est une filiale. La CGT transports cite l'exemple de Transdev, filiale de la Caisse des Dépôts, qui "étudie sérieusement l'abandon de ses propres lignes les plus déficitaires".
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