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Acquitté, le Dr Muller poursuit Arte en justice pour une fiction

Jean-Louis Muller, définitivement acquitté de l'accusation de meurtre de sa femme, a assigné la chaîne Arte en justice. Il demande à ce que la fiction inspirée de son affaire Intime conviction ne soit plus diffusée. L'audience a eu lieu ce mercredi et la décision sera rendue demain.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le Dr Muller, acquitté fin octobre de l'accusation
de meurtre de sa femme
, n'en a pas tout à fait fini avec la justice. Il a assigné en justice la chaîne
Arte pour faire cesser la diffusion d'Intime conviction , une fiction inspirée de
son affaire. L'audience de référé a lieu ce mercredi et la décision a été mise
en délibéré à demain à 16h.

Intime conviction a été diffusé le 14 février
dernier et se poursuit jusqu'au 2 mars sur Internet. On peut y suivre le procès
du suspect, le "docteur Villers". Ce
jour-là, "le divertissement connaitra son épilogue" avec la
diffusion du verdict prononcé par un jury et "du résultat du vote des
internautes",
relèvent Mes Eric Dupond-Moretti et Jérémie Assous dans leur
assignation, consultée par l'AFP. "Le
risque même que deux internautes votent en faveur de sa culpabilité
" provoquera
un préjudice, a plaidé Me Eric Dupond-Moretti.

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que le juge s'impose à lui-même"

Vrai fiction ou
inspirée de la réalité ?

Les avocats estiment
que la fiction se "fonde sur la vie et l'histoire " de leur client. Plus grave, selon eux, des "éléments imaginaires " ont été rajoutés, "tous
à charge
" et "ce programme a pour effet de salir le docteur Muller ".
En plus de l'arrêt de la diffusion, ils demandent donc 100.000 euros de
préjudice et la publication de l'éventuelle condamnation sur la chaîne et son
site internet.

L'avocat d'Arte
rétorque de son côté qu'il "n'y a
que deux personnes en France
" qui ont revu l'affaire dans ce téléfilm, le
Dr Muller
lui-même et son avocat. "On est sur une fiction ", a insisté l'avocate
de Maha productions, Me Camille Bauer. Une fiction qui se base sur selon la chaîne sur plusieurs faits divers, et non pas un seul.

"Ne me dites pas que Muller n'est pas Villers, pardon, Villers n'est pas Muller. On ne sait plus" (Me Dupond-Moretti)

Les défenseurs de Jean-Louis Muller
listent des similitudes : "A peu près le même âge ", "tous
les deux médecins légistes
", mariés, deux enfants, deux garçons, "l'épouse,
dépressive, avait été blessée à la tête par un sabot de cheval, le drame s'est déroulé
dans la salle de jeux des enfants, autour d'un train électrique, etc
".

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