Conciliabules, manifs et petites phrases d'avant-G20
Le sommet n'a pas encore commencé que déjà, les petites phrases fusent et que les conciliabules et réunions bipartites se succèdent...
Après les vives critiques de Nicolas Sarkozy à l'égard du projet de communiqué final, Barack Obama a joué la carte de l'apaisement ce matin et a appelé à un front uni contre la crise. "Nous avons la responsabilité de coordonner nos actions et de nous concentrer sur les points communs et non sur des divergences épisodiques", a déclaré le président américain à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre britannique Gordon Brown. Barack Obama a par ailleurs affirmé que ces divergences avaient été "très exagérées" .
Quelques heures auparavant, le président français Nicolas Sarkozy avait une nouvelle fois critiqué les projets de communiqué final du G20 qui "ne conviennent ni à l'Allemagne, ni à la France" . Paris et Berlin ont à plusieurs reprises fait part de leurs réticences quant à de nouvelles mesures de relance budgétaire, soutenues par Londres et Washington. Revenant sur les menaces du président français de quitter le sommet, la chancelière allemande a par ailleurs estimé que cette politique de la chaise vide n'était pas "la meilleure idée" . Nicolas Sarkozy et Angela Merkel doivent se réunir cet après-midi à Londres avant une conférence de presse commune prévue en fin de journée.
De son côté, le président américain, après un petit-déjeuner avec Gordon Brown, a pour sa part rencontré ce matin pour la première fois son homologue russe Dmitri Medvedev. Ils se sont engagés à discuter une coopération "mutuelle" sur la question du bouclier antimissile américain et à rouvrir des négociations sur le traité de réduction des armes stratégiques START.
Dans l'après-midi, Barack Obama a eu un entretien avec le président chinois Hu Jintao. Pékin et Washington ont décidé de reprendre des discussions sur les droits de l'homme dans les meilleurs délais et le président américain a annoncé son intention de se rendre en Chine au second semestre de cette année.
Dans la soirée, le couple Obama aura une audience privée avec la reine Elizabeth II, avant le dîner à Downing Street en présence de tous les participants au G20, qui marquera le début officiel du sommet.
Dans les rues de la capitale britannique, 3.000 à 4.000 manifestants, selon la police, sont réunis dans une atmosphère parfois tendue dans la City, quartier des affaires de Londres, brandissant des pancartes où l'on peut notamment lire "C'est notre argent qu'ils ont volé". Des manifestants ont brisé des vitres d'une agence de la Royal Bank of Scotland, tandis que d'autres ont tenté de forcer les portes de la Banque d'Angleterre.
G20 protests turn violent
envoyé par ITN
Plus de 10.000 policiers ont été mobilisés aujourd'hui et demain pour encadrer les protestations, transformant la capitale en "forteresse Londres" , comme l'a titré le Times ce matin.
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
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