Début de la semaine des prix Nobel
Pour un scientifique, un écrivain ou une personnalité ou une institution, c'est une consécration. La très prestigieuse académie Nobel va décerner ses prix toute la semaine, en commençant par le prix Nobel de médecine aujourd'hui.
Depuis leur création, il y a plus d'un siècle, les catégories sont restées inchangées. Six prix : médecine ou physiologie, physique, chimie, littérature, Nobel de la paix. Pour certains chercheurs, ces catégories sont trop étriquées, et insuffisantes. Des pans entiers de la science, dont les disciplines ne sont pas toujours aussi cloisonnées, ne sont jamais distingués. Une grosse perte pour les oubliés, compte-tenu des énormes retombées de cette récompense suprême. L'an dernier, neuf scientifiques, emmenés par l'épidémiologiste américain Larry Brilliant, ont écrit une lettre ouverte au comité Nobel, pour lui demander de dépoussiérer ses catégories.
Mais la fondation a estimé qu'il y avait suffisamment de prix comme ça, et que les catégories “correspondent aux centres d'intérêt d'Alfred Nobel”. Face à cette impasse, la Banque centrale de Suède a créé en 1968 le “prix de la Banque de Suède en mémoire d'Alfred Nobel”, connu comme le prix Nobel d'Economie, mais qui n'en est pas un réellement.
Parmi ces catégories, la plus prestigieuse est sans doute le prix Nobel de la paix. Celui de l'an dernier, décerné à Barack Obama, avait fait des vagues. Les membres du comité norvégien pourraient à nouveau faire sensation, en récompensant un dissident chinois, Liu Xiaobo. Il ne s'agit évidemment que d'un pronostic, mais Pékin, dont la tolérance sur le sujet se situe entre zéro et moins l'infini, a déjà commencé à fulminer et a averti qu'un tel prix constituerait un “geste inamical” . Liu Xiaobo, 54 ans, avait été condamné le jour de Noël 2009 à 11 ans de prison pour “subversion du pouvoir de l'Etat” après avoir été l'un des auteurs de la “Charte 08”, un texte réclamant une Chine démocratique. Réponse vendredi à Oslo.
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