DSK : la presse étrangère tire à vue

De tous, ce sont les journaux new yorkais qui s’en prennent le plus violemment à Dominique Strauss-Kahn. "Le pervers" titre par exemple le New York Daily News dans son édition de dimanche. L’article revient évidemment sur le déroulement de l’agression supposée de l’employée de l’hôtel Sofitel de Manhattan. Une affaire de plus pour celui que le tabloïd surnomme le "démon du sexe" ou encore le "chaud lapin" .

Et pour étayer cette image de "coureur de jupons" , la plupart des titres rappellent le scandale de la liaison extra conjugale du Français avec l’une de ses subordonnées du FMI en 2008. Plusieurs médias affichent également sur son site internet la photo de Tristane Banon. Cette journaliste française qui aurait également été attaquée sexuellement par Dominique Strauss-Khan en 2002. "DSK est-il malade ?" s’interroge Le Matin en Suisse.

"No, he kahn't"

Mais ce sont les conséquences de cette arrestation sur le FMI et la politique française qui intéressent le plus les éditorialistes et les commentateurs ce lundi. "Strauss-Kahn plonge le FMI dans une grave crise", explique le journal allemand Handelsblatt alors que le Français devait se rendre à Bruxelles aujourd’hui pour une réunion des ministres des Finances de l’Eurogroupe.
_ "L’arrestation de Strauss-Kahn plonge les discussions sur la dette dans la crise", renchérit The Guardian.

_ En Grèce, après avoir été beaucoup critiqué pour sa gestion de la crise, c’est la succession de DSK qui inquiète. "Selon certaines sources, son remplaçant tiendrait une ligne beaucoup plus dure contre les pays endettés en Europe", explique le quotidien Eleftherotypia.

Autre interrogation dans les journaux : Dominique Strauss-Kahn peut-il prétendre à un avenir politique en France ? "No, he kahn’t" , répondent en chœur El Pais et The Economist, en référence au "Yes we can" de Barack Obama. "DSK n’a plus qu’à tirer un trait sur son espoir de victoire aux présidentielles de 2012", conclut le Bild allemand.

Antoine Krempf