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L'Union pour la Méditerranée placée "sous le signe de la paix"

"Nous en avions rêvé, l'Union pour la Méditérranée est maintenant une réalité". Nicolas Sarkozy a ainsi clos le sommet inaugural de l’UPM. Quarante-trois chefs d’Etat et de gouvernement se sont rassemblés au Grand Palais, à Paris. Une journée également marquée par le rapprochement entre Mahmoud Abbas et Ehud Olmert.
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Quarante-trois chefs d'Etat et de gouvernement rassemblés. Dont pas mal de vieux ennemis. A la même table, le président syrien Bachar al-Assad et le Premier ministre Ehud Olmert, dont les pays sont formellement en guerre depuis 1948. Mais aussi le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, ou encore le Libanais Michel Sleimane.

Quarante-trois dirigeants, donc, et seulement deux absents : le Libyen Mouammar Kadhafi, pourtant reçu l'année dernière en grande pompe en France, qui a fustigé un projet "effrayant". Et le roi du Maroc Mohammed VI, représenté par son frère, le prince Moulay Rachid.

Un rassemblement qui donne de grands espoirs à Bernard Kouchner. Le ministre des Affaires Etrangères a prononcé le discours inaugural, au Grand Palais, à Paris, où les dirigeants se sont rassemblés pour une séance plénière de trois heures.

Pas de contact entre al-Assad et Olmert

Malgré tout, les divergences ne se sont pas totalement tues. Si Bachar al-Assad et Ehud Olmert ont accepté pour la première fois de se retrouver dans la même pièce, le dirigeant syrien a soigneusement évité tout contact, et même tout regard vers le Premier ministre israélien.
Bachar al-Assad a estimé, dans un entretien au JT de France 2, que la paix avec Israël était "une question qui nécessite six mois à deux ans maximum si les deux parties sont sérieuses dans l'engagement des pourparlers directs".

Dans son discours, Nicolas Sarkozy a insisté sur le "geste de paix" des dirigeants arabes.

Pour surmonter les réticences, l'Union pour la Méditerranée (qui compte les 27 pays membres de l'UE, l'Algérie, l'Egypte, Israël, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Mauritanie, la Syrie, la Tunisie, la Turquie, l'Autorité palestinienne, l'Albanie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro et Monaco) sera construite au départ sur des projets concrets, comme la dépollution de la Méditerranée.

Une série de principes d'ordre politique a aussi été réaffirmée par les signataires de l'acte fondateur de l'UPM (LIRE NOTRE ENCADRE).

Série d'entretiens à l'Elysée

Avant l’ouverture du sommet, Nicolas Sarkozy a mené une série d’entretiens. Après avoir contribué au rapprochement entre la Syrie et le Liban, samedi, le chef de l'Etat a reçu le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan ce dimanche matin. Le dirigeant turc tenait à rappeler que cette Union pour la Méditerranée ne devait pas éclipser une possible entrée de son pays dans l'Union européenne.

Le président français a ensuite enchaîné sur une réunion de travail avec Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne, et Ehud Olmert, le Premier ministre israélien. Les deux dirigeants ont fait preuve d'un grand optimisme sur les chances de paix. (LIRE NOTRE ARTICLE).

La plupart des dirigeants de l'UPM assisteront au défilé militaire du 14 juillet, depuis la tribune présidentielle. Y compris Bachar al-Assad, malgré la polémique que l'annonce de sa présence a provoqué dans l'opposition et les organisations de défense des droits de l'Homme.

Edwige Coupez et Céline Asselot

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