La rédaction du Parisien affronte sa direction
Les journalistes ont voté une motion contre la "brutalité" des licenciements de responsables éditoriaux cet étéLes journalistes ont voté une motion contre la "brutalité" des licenciements de responsables éditoriaux cet été
Ainsi le directeur de la rédaction Dominique de Montvalon et trois
autres responsables éditoriaux ont été licenciés fin septembre.
En réaction, la rédaction du quotidien déclare "refuser toute violence à l'égard" du personnel et "condamne l'installation délibérée d'un climat de déstabilisation".
La motion votée dénonçait également la "mainmise de la direction
générale" sur la rédaction, qui selon elle remet "en cause son indépendance pour la première fois depuis que le journal est devenu un grand quotidien populaire". Cette motion a été votée "à l'unanimité" lors d'une assemblée générale qui s'est tenue mardi avec quelque 202 journalistes "présents ou représentés" au
siège du quotidien menacé selon les syndicats par un plan social.
"La violence du contexte économique et structurel de la presse rend son adaptation nécessaire"
La semaine dernière, l'actionnaire du titre, le groupe Amaury (également propriétaire de L'Equipe), avait envoyé une lettre aux salariés justifiant les licenciements en soulignant "l'absence de projet abouti". "La violence du contexte économique et structurel de la presse rend son adaptation nécessaire" et cette adaptation "passe par la mise en place d'un modèle économique plus efficace", expliquait le directeur général du groupe dirigé par Marie-Odile Amaury.Le personnel redoute un plan d'économies assorti d'un plan social qui pourrait toucher, selon certaines sources, entre 50 et 100 personnes sur les quelque 360 de la rédaction. En réaction, les journalistes préviennent qu'ils seront "intransigeants pour préserver leurs conditions de travail, l'exercice de leur métier et chaque emploi".
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