Le Canard enchaîné : cent ans d'irrévérence et de révélations
Pas de publicité, pas d'actionnaires, discret sur le web et en pleine santé. Le Canard enchaîné fête ce mardi 5 juillet ses cent ans. Un numéro spécial sort en kiosques mercredi.
Lorsqu'il est né le 5 juillet 1916 entre deux batailles sanglantes de la Première Guerre mondiale, le Canard enchaîné entendait faire face au bourrage de crâne et à la désinformation, alors omniprésents dans la presse officielle.
Le journal allait aussi se battre contre la censure, à laquelle il n'a pas toujours pu échapper. Cent ans après, le Canard a conservé sa maquette vintage, avec ses huit pages en noir et rouge, ses calembours vachards et ses destins caustiques qui brocardent toujours la comédie politique.
Indépendant et bénéficiaire
Né le coeur à gauche sous la IIIe République, et devenu un phénomène de presse sous la Ve, l'hebdomadaire a toujours pris le parti des petits contre les grands. Assez près du pouvoir pour savoir, mais assez loin pour être libre d'en parler.
Outre sa vocation humoristique originelle, l'hebdo iconoclaste du mercredi s'intéresse aux scandales et autres affaires cachées de la République, constituant au fil des ans un impressionnant tableau de chasse. La feuille d'impôts de Chaban-Delmas, les diamants de Bokassa ou l'affaire Papon, autant de révélations qui lui avaient même valu la visite de faux plombiers, mais vrais espions. Des visiteurs qui l'ont conforté dans sa volonté d'indépendance financière.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.