Les géants de l'internet mondial se réunissent mardi et mercredi à Paris pour la première édition d'un e -G8
Organisé par Publicis, ce forum de deux jours sera ouvert par Nicolas Sarkozy et verra défiler des têtes d'affiches comme le patron de Facebook Mark Zuckerberg.
Au programme : la croissance grâce au numérique, la propriété intellectuelle à l'âge digital, l'avenir de la presse, l'innovation...
Cette manifestation a été voulue par le chef de l'Etat français, président en exercice du G8, pour préparer le traditionnel sommet des chefs d'Etat et de gouvernement, où l'internet figure pour la première fois à l'ordre du jour.
Il s'agit aussi pour le président de la République, brocardé par des internautes pour des lois comme Hadopi ou Loppsi 2, de se forger une nouvelle image sur Internet. Pas sûr que ce forum convainque tous ses détracteurs, d'autant que les associations de défense d'un internet libre n'ont pas été conviés à la fête, financée par de grandes entreprises.
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De Facebook à Google en passant par Amazon et e-Bay, tous les grands noms de l'internet vont défendre, lors d'une série de tables-rondes et d'ateliers, leur vision de la Toile et du modèle économique à mettre en place pour assurer son développement et sa pérennité.
Même s'il se dit sceptique sur les portées d'un débat hexagonal, le patron de CCCM - Benchmark group Benoît Sillard (Le Journal du Net, Copains d'avant, Comment ça marche ...) espère par exemple faire avancer le dossier de .
A l'issue du forum qui se tient dans le joli cadre du Jardin des Tuileries, une délégation d'intervenants ira porter à Deauville un résumé des débats pour "faciliter la réflexion des chefs d'Etat", a indiqué à l'AFP Maurice Lévy, PDG de Publicis, chargé par l'Elysée d'organiser ce sommet.
"L'internet est un phénomène majeur de notre époque qui n'a jamais été traité comme tel dans le cadre du G8 ou d'un autre grand sommet international. Le souhait des chefs d'Etat est d'entendre les personnalités de premier plan du monde de l'internet sur leur vision pour l'avenir", indique la présidence française.
Peu d'annonces concrètes attendues
Pour autant, le e -G8 peut difficilement déboucher sur des annonces concrètes au niveau mondial concernant des sujets sensibles et stratégiques, comme le stockage d'informations personnelles, ou le financement de nouvelles infrastructures.
"Dans la pratique, on risque d'assister à une série de monologues car les différences de vues entre les Etats d'une part, et entre les acteurs d'autre part, sont considérables", souligne encore Benoit Sillard.
L'absence de la société civile dénoncée
De leur côté, plusieurs ONG et associations de défense d'un internet libre dénoncent l'absence de la société civile ou d'associations de défense des droits des internautes.
"La liste des invités a été limitée aux représentants de gouvernements et des grandes entreprises qui disposent aujourd'hui d'une influence disproportionnée dans la régulation d'internet", souligne une déclaration notamment signée par l'association altermondialiste Attac, l'ONG pour la liberté numérique Access ou encore l'association américaine may first/people link.
Pour La Quadrature du Net, Un G8 centré "sur les contrôle et les restrictions en ligne"
La Quadrature du Net (qui entend défendre les droits et libertés des citoyens sur Internet) est plus virulente encore, estimant que le G8 français est centré sur le contrôle et les restrictions aux libertés en ligne. Elle juge également que le forum e-G8 est "un écran de fumée pour le contrôle gouvernemental du Net".
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