Les zones d’ombre de l’affaire DSK
Il entend se "défendre vigoureusement" contre les accusations "d'agression sexuelle, séquestration et tentative de viol" portées contre lui par une femme de chambre de l’hôtel Sofitel. Dominique Strauss-Kahn va plaider "non-coupable" devant le juge en fin d’après-midi à New-York et sa ligne de défense commence à s’affiner autour de plusieurs points flous :
L’heure de l’agression
La femme de ménage affirmait dans un premier temps avoir été agressée vers 13 heures dans la chambre 2806 de l’hôtel Sofitel. Selon plusieurs sources, DSK aurait quitté l’établissement à 12h28. D’autres affirment qu’il a retrouvé sa fille vers 12h15 pour un déjeuner avant de filer à l’aéroport JFK pour prendre son avion vers Paris.
Un souci de timing sur lequel la police new-yorkaise est en train de revenir en déclarant à Libération que l’agression avait finalement eu lieu une heure plus tôt.
DSK s’est-il enfui de l’hôtel ?
Selon plusieurs témoignages, DSK était très pressé. "Il voulait partir le plus vite possible" affirme au New York Times le chauffeur de la limousine qui emmenait le patron du FMI à l’aéroport. La police évoque d’ailleurs une "fuite précipitée" du Français.
Or, DSK avait acheté depuis plusieurs jours son billet d’avion direction Paris avant de prendre une correspondance pour Berlin. Par ailleurs, plusieurs clients de l'hôtel n'ont pas remarqué d'empressement particulier chez le patron du FMI.
L’affaire du téléphone portable
Présenté comme un signe supplémentaire d’un départ précipité de la chambre d’hôtel, DSK a laissé "plusieurs affaires personnelles dont un téléphone portable" , selon la police. C’est l’un des sept téléphones du patron du FMI. Mais voilà, c’est DSK lui-même qui aurait contacté l’accueil de l’hôtel pour demander qu’on lui ramène son portable à l’aéroport. Un coup de fil qui a permis aux policiers américains de localiser leur suspect et d'aller l'interpeller samedi après-midi à bord d'un avion d'Air France.
D’autres questions restent en suspend
Que faisait DSK dans une chambre à 3.000 dollars alors qu’il dispose d’un appartement privé à quelques rues de l’hôtel ? Par ailleurs, selon le Guardian, l’hôtel aurait dit à la femme de ménage de 32 ans que la chambre était vide et qu’elle pouvait donc y entrer sans problème.
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