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Prix Bayeux-Calvados : deux reporters de France 2 récompensés pour leur enquête sur les Rohinghyas

De leur côté, Stéphanie Perez, Nicolas Auer et Laëtitia Niro de France 2 ont reçu le Prix des lycéens et apprentis pour leur reportage en Irak "Les lionceaux du califat : des bombes à retardement ?".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 3min
Une stèle dévoilée, avec le nom de 64 journalistes morts entre mai 2017 et mai 2018, le 11 octobre 2018 pour la 25e édition du Prix Bayeux-Calvados. (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

Les Trophées du Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre ont été décernés, samedi 13 octobre, en photo à Mahmoud Hams (AFP), en presse écrite à Kenneth R. Rosen (The Atavist Magazine), en radio à Gwendoline Debono (Europe 1) et en télévision à des reporters de France 2 et CNN. Le Prix Bayeux existe depuis 1994. Il est destiné à rendre hommage aux journalistes qui exercent leur métier dans des conditions périlleuses pour nous permettre d'accéder à une information libre sur des grands enjeux de l'actualité internationale.

Déjà récompensé en 2007 à Bayeux (prix photo et prix du public), Mahmoud Hams, 38 ans, se voit à nouveau décerner le prix en photo pour Clashes on Gaza's border, réalisé dans une zone "d'accès très difficile et très dangereux", a souligné Thomas Coex, chef de la couverture photo d'Israël et des territoires palestiniens de l'AFP. "Ce sont des lieux à couvrir sans endroits pour se protéger. La preuve en est que l'autre photographe du bureau, Mohammed Abed, qui a été gravement blessé par balle en juin en a pour des mois et des mois avant de pouvoir remarcher et retravailler", a-t-il ajouté.

Un vote à bulletin secret

En télévision, un reportage, qui a connu un retentissement important, Une vente aux enchères d'esclaves en Libye réalisé par Nima Elbagir, Alex Platt, Raja Razek pour CNN, l'emporte. En télévision grand format, Nicolas Bertrand et Thomas Donzel de France 2 sont récompensés pour Rohinghyas : les damnés de la Birmanie.

Sept prix ont été attribués par le jury international composé de 50 reporters et présidé par Christiane Amanpour, journaliste vedette de CNN. Chaque prix est attribué par vote à bulletin secret des membres du jury. Les prix s'élèvent à 7 000 euros chacun, sauf Jeune reporter et Image video (3 000 euros). 

Voici l'ensemble du palmarès :

• En presse écrite, le Prix revient à un reportage en Irak sur ce que deviennent les corps des djihadistes, intitulé Mercenaires du diable, réalisé par l'Américain Kenneth R. Rosen pour The Atavist Magazine, un mensuel en ligne américain.

• En radio, le prix est attribué à Ni prisonnières, ni réfugiées : femmes djihadistes en Syrie de Gwendoline Debono, qui avait déjà reçu le Prix en 2017.

• Le prix Jeune Reporter (photo) revient au journaliste indépendant bangladais Mushfiqui Alam pour The Great Exodus, réalisé au Bangladesh.

 Darren Conway de la BBC remporte le prix de l'image video (télévision et télévision grand format) pour La guerre des drogues au Mexique.

• Le Prix du public (3 000 euros) est attribué à la photographe Paula Bronstein pour The Rohingya crises : a harrowing journey, un reportage au Bangladesh publié par Getty images reportage.

• Le Prix Ouest-France Jean-Marin (4 000 euros) est décerné au journaliste du Monde Jean-Philippe Rémy pour Le Yémen en guerre.

• Le Prix des lycéens et apprentis (3 000 euros) revient à Stéphanie Perez, Nicolas Auer et Laëtitia Niro de France 2 pour un reportage en Irak Les lionceaux du califat : des bombes à retardement ?.

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