Les gouvernements espionnent leurs citoyens, dénonce WikiLeaks
Son fondateur, Julian Assange, a lancé la publication de centaines de documents montrant que les gouvernements espionnent leurs propres citoyens.
WikiLeaks a annoncé jeudi 1er décembre avoir repris ses activités, suspendues en octobre par manque d'argent. Ce retour est marqué par la publication (article en anglais) de centaines de documents démontrant l'espionnage des citoyens par leur propre gouvernement.
"Nous publions aujourd'hui plus de 287 dossiers montrant la réalité d'une industrie de surveillance à grande échelle - une industrie qui vend aussi bien ses équipements aux démocraties qu'aux dictatures pour espionner des populations entières", a déclaré à Londres (Royaume-Uni) le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange. Le marché mondial de la surveillance de masse, qui a pris son essor après les attentats du 11-Septembre, représenterait aujourd'hui 5 milliards de dollars.
Des industriels français fournisseurs de Kadhafi
Les documents en question émanent de 160 industriels de 25 pays spécialisés dans la surveillance et l'interception des télécommunications. Ils montrent comment ces systèmes permettent aux autorités de surveiller les individus à travers leurs téléphones mobiles, leurs comptes de messagerie et leurs traces laissées sur internet.
Parallèlement, à Paris, le site Owni.fr a dévoilé en partenariat avec WikiLeaks près de 1 100 documents provenant d'industriels, dont une société française appartenant au groupe Bull, Amesys, qui a fait affaire avec le régime de l'ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. Selon ce site, les courriels de sept opposants libyens en exil au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis ont été espionnés dans ces pays grâce au système de surveillance vendu à la Libye par Amesys.
D'autres industriels français apparaissent dans les documents publiés par WikiLeaks, notamment Alcatel-Lucent et Thales.
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