"Nous sommes en train de gagner la bataille contre l’inflation", selon le gouverneur de la Banque de France
"Nous sommes en train de gagner la bataille contre l’inflation", selon François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, mercredi 13 mars sur franceinfo. "La victoire est en vue" même si "nous restons, nous Banque de France et Banque centrale européenne (BCE), très vigilants jusqu'au bout", affirme-t-il.
"Il y a un an, on était au plus haut de l'inflation à 7% en France. Aujourd'hui, on est redescendu à 3%" et "sauf surprise", "nous allons ramener l'inflation à 2% d'ici l'an prochain", assure-t-il. Mais ça ne signifie pas pour autant "que les prix reviennent au prix d'il y a deux ou trois ans", précise-t-il. "Il n'y a pas de retour arrière sur les prix, parce qu'il n'y a pas non plus de retour arrière sur les retraites et les salaires, qui ont augmenté pendant ce temps-là", ajoute-t-il.
"Il y a une certaine résilience de l'économie française"
Le gouverneur de la Banque de France rappelle que si le SMIC est "indexé" sur l'inflation, les autres salaires "sont laissés à la négociation dans l'entreprise ou dans la branche". Selon lui, "c'est bien de garder une approche décentralisée, parce qu'effectivement, si tout était indexé, ça voudrait dire que les salaires augmentent, les prix augmentent, etc.", provoquant une spirale inflationniste.
Le gouvernement a baissé sa prévision de croissance de 1,4% à 1% pour 2024 alors que la Banque de France a revu ses prévisions à 0,8%. Pour François Villeroy de Galhau, cette différence s'explique par "la marge d'incertitude". La Banque de France a baissé sa prévision de 0,9% à 0,8% à cause de l'"effet mécanique de la photo à l'entrée de l'année, ce que les économistes appellent l'acquis de croissance, parce que la croissance fin 2023 avait été un peu plus faible que prévue".
Sur le premier trimestre de 2024, la Banque de France anticipe une croissance de 0,2%. "Il y a une certaine résilience de l'économie française", mais elle "a beaucoup ralenti depuis l'invasion russe en Ukraine", analyse François Villeroy de Galhau. "Nous voyons une accélération assez sensible de la croissance en 2025 et 2026, à cause de cette désinflation", poursuit-il.
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