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"On a des familles de tous horizons" : dans les Yvelines, une crèche favorise la mixité sociale

Les crèches comme celle de la Croix-Rouge, à Coignières, près de Trappes, font partie des établissements qui devraient être aidés dans le cadre du plan pauvreté présenté jeudi par Emmanuel Macron.

Article rédigé par franceinfo, Benjamin Mathieu
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La crèche de la Croix-Rouge, à Coignières, près de Trappes, dans les Yvelines. (BENJAMIN MATHIEU / FRANCEINFO)

Emmanuel Macron présente jeudi 13 septembre sa stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté. Parmi les mesures qui devraient être annoncées, il y a la mise en place d'un bonus financier pour les crèches accueillant des enfants défavorisés, qui valorisent la mixité. 

C'est le cas de la crèche de la Croix-Rouge à Coignières, une petite commune près de Trappes, dans les Yvelines. La structure porte bien son nom, la crèche "Arc-en-ciel". "On a des familles d'origine marocaine, algérienne, asiatique, espagnole, de tous horizons", explique Élodie Candotto, la directrice. "Au moins un tiers des effectifs sont des familles en recherche d'emploi ou en réinsertion professionnelle, donc qui ont besoin de temps pour pouvoir aller à leurs rendez-vous Pôle emploi, ou chercher une formation, ou suivre des cours de français."

Les porte-manteaux de la crèche de la Croix-Rouge à Coignières, dans les Yvelines, sont révélateurs de la mixité qui règne dans l'établissement. (BENJAMIN MATHIEU / FRANCEINFO)

Lieu d'apprentissage du français

Ces familles bénéficient de services inhabituels, un accompagnement social et des horaires à la carte. La crèche est aussi pensée comme un lieu d'apprentissage du français. "Beaucoup de familles nous disent qu'elles comptent sur le fait que leurs enfants apprennent le français à la crèche ou à l'école pour elles-mêmes développer leur intégration", poursuit Sylvie Besnier, la directrice adjointe.

Medhi Kaci est l'heureux papa d'Alissa, 15 mois. Ce chauffeur routier est en CDI, comme sa femme, mais il ne roule pas sur l'or. Les prix imbattables de la crèche lui permettent de placer sa fille sans problème. "Je la pose quatre jours par semaine, je ne peux pas me permettre plus. Je paie aux alentours de 340 euros par mois", raconte-t-il. Pour les parents qui ne travaillent pas, c'est quasiment trois fois moins cher.

L'une des familles est reçue jeudi 13 septembre à l'Élysée pour témoigner des bienfaits de la crèche de Coignières.

La mixité sociale favorisée dans une crèche de Coignières (Yvelines) - un reportage de Benjamin Mathieu

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