Opel vendu à l’équipementier canadien Magna
Les grandes lignes de l’opération avaient été écrites en mai dernier. Les négociations continuaient depuis et c’est finalement la chancelière allemande Angela Merkel qui a officialisé l’accord cet après-midi : General Motors vend sa branche allemande Opel à un consortium formé par l’équipementier canadien Magna et la banque russe Sberbank.
Magna et Sberbank avaient proposé en mai un financement-relais de 1,5 milliard d’euros pour préserver les activités d’Opel. Et Magna a promis de ne fermer aucune des usines d’Opel basées en Allemagne.
C’est en partie pour cette raison que l’offre canado-russe avait les faveurs de la chancelière allemande, qui remet en jeu son poste de chef du gouvernement lors des législatives du 27 septembre prochain. Angela Merkel s’est donc tout naturellement réjouie de cette décision de GM, preuve, a-t-elle déclaré, "que la patience et la ténacité" de son gouvernement ont porté leurs fruits.
D’après l’offre soumise en mai, Magna et Sberbank prendraient le contrôle de 55% du capital du constructeur allemand, GM n’en conservant que 35%. Les employés d’Opel obtiendraient 10% des parts.
Négociations avec les syndicats
L’accord ne sera toutefois bouclé définitivement que dans quelques mois, car plusieurs questions clés restent à régler, notamment la finalisation de l’aide financière de Berlin – l’Etat allemand va en effet devoir garantir le montage financier – et les négociations avec les puissants syndicats allemands sur la restructuration des activités européennes. La chancelière va maintenant entamer des discussions avec ses homologues en Belgique, en Pologne, au Portugal et en Grande-Bretagne, les quatre autres pays européens où Opel fabrique des voitures.
Opel emploie près de 50.000 personnes en Europe dont environ 25.000 en Allemagne, où se trouvent le siège et quatre usines de la marque.
Gilles Halais, avec agences
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