Orange tourne le dos à Bouygues et renonce au rachat de sa filiale
"Orange juge que les conditions que le groupe avait fixées ne sont pas réunies aujourd’hui pour y donner suite" s’est fendu Bouygues Telecom, ce mercredi, dans un communiqué laconique. Mi-mai, le numéro un français avait annoncé qu’il étudiait les possibilités d’un rachat de son concurrent. Finalement, l’opérateur historique annonce ce mercredi qu’il renonce à ce rachat.
Les discussions auraient achoppé sur le prix demandé par Bouygues pour sa filiale. Le PDG du groupe, Martin Bouygues, aurait évoqué un montant de 7,5 à 8 milliards d’euros. Un prix jugé bien trop élevé par le numéro de la téléphonie.
Orange qui avait publiquement exclu de participer seul à ce rachat, souhait s’associer à Iliad (Free). Mais les négociations entre les deux groupes auraient également échoué pour les mêmes raisons.
Des opérateurs en difficulté depuis l'arrivée de Free
Orange, détenu à 27% par l’Etat français, a fait savoir à plusieurs reprises qu’il souhaitait un retour à trois opérateurs sur le marché mobile afin de mettre un terme à la "guerre des prix" que se livrent les différents opérateurs. L’arrivée sur le marché de la téléphonie de Free en 2012 avait forcé les opérateurs traditionnels à s’aligner sur le nouvel arrivant et à baisser leur grille tarifaire.
Et c’est Bouygues Telecom qui avait particulièrement souffert de cette arrivée. Depuis deux ans, le troisième opérateur français a perdu 200.000 abonnés. Bouygues Telecom est une nouvelle fois affaibli après son échec, en avril, face à Numéricable dans le dossier SFR.
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