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Le brief éco. L'Etat renforce son dispositif de soutien aux entreprises

Le gouvernement débloque vingt milliards d’euros. Il s'agit de renforcer ce que l'on appelle les "fonds propres" des entreprises. De quoi s'agit-il ?

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une entreprise spcialisée dans les pièces pour vélos, à Macrolpt (Loire). Photo d'illustration. (STEVEN GOUAILLIER / FRANCE-INFO)

Renforcer les fonds propres d’une entreprise, c'est tout simplement renforcer son capital – sa colonne vertébrale – pour lui permettre de consolider ses bases et continuer à investir pour maintenir l'emploi et les salaires. La baisse du chiffre d'affaires combiné aux frais fixes des entreprises se répercute directement sur leur trésorerie. C'est là où elles ont besoin d'être aidées. Il ne s’agit pas de 20 milliards sortis subitement du chapeau. Le plan de relance présenté en septembre par le Premier ministre Jean Castex prévoyait déjà le dispositif mais le montant restait à déterminer.

Comment les entreprises vont-elles pouvoir bénéficier de cette somme ?

Cela va se faire à travers ce que l’on appelle des prêts participatifs. Les vingt milliards d’euros en question vont être prêtés aux entreprises par les banques auxquelles l’État apportera sa garantie. Selon la feuille de route dévoilée lundi 19 octobre par le ministre de l’Économie, des finances et de la relance Bruno Le Maire, ces prêts devront être disponibles dès le premier trimestre de l’année prochaine.

Toutes les entreprises ne pourront pas en bénéficier

Le prêt participatif répond à des règles bien précises. Il s’adresse aux entreprises qui ont des difficultés de trésorerie mais dont on sait qu'elles ont une vraie capacité de rebond une fois que la crise sera passée. Dit clairement : les entreprises moribondes, les canards boîteux, n’y ont pas accès. Pour l’État, il ne s’agit pas de mettre de l’argent dans des puits sans fond. Ce sont surtout les PME, PMI et ETI (Entreprises de taille intermédiaire) qui sont concernées. Des entreprises qui, du fait de la crise liée à la pandémie, se sont endettées plus que de raison.

Selon le ministère de l’Économie, l’endettement des entreprises a augmenté de 152 milliards d’euros entre mars (début du confinement) et le mois de juin. C’est un véritable frein à la reprise que l’État entend bien lever avec ces prêts participatifs. Plus qu’un pansement, c’est un véritable "remontant" pour les acteurs économiques malades qui ont un espoir de survie.  

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