Le brief éco. Rentrée sociale : l’heure a sonné
C'est la fin des vacances pour l’actualité économique et sociale. Emmanuel Macron retrouve l’Elysée lundi 23 août, deux jours avant le Conseil des ministres de rentrée. De son côté, le Premier ministre Jean Castex a déjà pris rendez-vous avec les syndicats
Le chef du gouvernement recevra les partenaires sociaux les 1er et 2 septembre, mercredi et jeudi de la semaine prochaine. Pour ce premier tour de chauffe d’une rentrée sociale qui s’annonce chargée avant l’élection présidentielle, il ne s’agira pas d’une rencontre groupée mais de rendez-vous individuels. Les dirigeants des centrales syndicales et patronales seront reçus individuellement, un par un. Pas de grand sommet donc.
Le programme des discussions n’est pas encore officiellement connu mais on peut parier sur un large tour d’horizon de l’actualité sociale avec trois dossiers très chauds : les conséquences de la situation sanitaire, la réforme des retraites et l’entrée en vigueur de la réforme de l’assurance chômage le 1er octobre. Ces rencontres bilatérales entre le Premier ministre et les dirigeants syndicaux permettront de prendre la température d’une rentrée particulière, environ six mois après le "sommet du dialogue social", troisième du mandat Castex.
Election présidentielle dans huit mois
Dans un contexte où la gestion de la crise sanitaire reste la priorité, le président de la République Emmanuel Macron et le gouvernement veulent clairement une rentrée d’actions et de résultats, déjà à l’offensive pour le scrutin national programmé en avril. L’exécutif doit consolider la reprise économique et peut s’appuyer sur les bons chiffres de croissances (objectif de 6% cette année pour le PIB, la richesse produite) et la sensible amélioration du chômage qui, avec un taux de 8%, s’annonce légèrement en dessous de son niveau de fin 2019 avant la crise sanitaire.
Syndicats sur le qui-vive
Toutes les centrales syndicales et patronales seront très attentives sur le calendrier des réformes dans cette période encore floue entre zone gouvernementale qui s’achève et zone de campagne électorale qui ne dit pas encore son nom. Les partenaires sociaux ne veulent pas d’une surenchère réformatrice. Elysée et Matignon savent très bien qu’ils trouveront les syndicats sur leur chemin si les lourds dossiers ressortent de manière abrupte. L’occasion, aussi, pour le ministre de l’Economie,Bruno Le Maire de préparer un nouveau plan d’investissement destiné à consolider la reprise et tenter de calmer les esprits.
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