Le décryptage éco. Reprise en fanfare pour l'économie mondiale magré la présence du Covid-19
Une croissance plus forte que prévu, une reprise d’activité hors du commun. Telles sont les prévisions de l’OCDE, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Sur quoi se base-t-elle ? Le décryptage de Fanny Guinochet.
L'économie américaine est bien repartie, tout d'abord . Les États-Unis ont retrouvé le chemin de la croissance : 7% attendus cette année, après une contraction de 3,5% l’an dernier ,grâce à une large campagne de vaccination et au soutien massif de l’État aux ménages. Et ce n'est pas fini. Les gigantesques plans de relance de Joe Biden devraient encore soutenir l'investissement et la demande intérieure et donc tirer l’activité planétaire.
Autre puissant moteur de l’économie mondiale, la Chine, qui connaît elle aussi un rebond incroyable. Après avoir éradiqué le virus, la Chine est un des rares pays a avoir retrouvé son niveau d'avant-crise. De quoi espérer une croissance mondiale extraordinaire : près de 6% cette année, du jamais vu depuis 1973. Et ces prévisions seront encore meilleures, assure l’OCDE, si les citoyens utilisent l’épargne accumulée pendant la crise.
En Europe, la reprise est un peu moins forte. Selon l’OCDE, il faudra trois ans à l’Europe pour se redresser. Et il faut s’attendre à de grandes inégalités selon les pays. Pour la France, l'OCDE anticipe par exemple une croissance de 5,8% cette année, 3,3% en Allemagne, etc. Même si en Europe, depuis les déconfinements, la consommation repart bien, les voyages reprennent lentement, on assiste aussi à une réouverture progressive des frontières. Sans oublier le plan de relance de près de 700 milliards d’euros qui va aussi pouvoir se déployer, maintenant que les 27 pays ont donné leur feu vert. Tous ces éléments vont dans le bon sens, selon l’OCDE.
L’OCDE reste néanmoins prudente
L’institution évoque des revers possibles : en cas d’apparition de variants, de nouvelles vagues de contamination, qui entraîneraient alors de nouveaux confinements. Déjà fragilisées, les entreprises seraient alors plus exposées aux faillites. Et l’alternance d’arrêts et de reprises porterait un coup de frein à la confiance. Pour l’OCDE, en réalité, tout dépendra du déploiement de la vaccination : c’est selon l'institution la priorité absolue pour relancer l’économie.
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