Le secteur de la ressourcerie, "sorti de Covid, se porte plutôt bien"
Les magasins solidaires anti-gaspillage ont souffert de la crise du coronavirus mais la demande est toujours là. Pour les aider, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a annoncé une aide de dix millions d’euros.
Devant la Petite Rockette à Paris, sur le trottoir on mesure l’attraction pour la ressourcerie, malgré la situation sanitaire. Rencontrée dans la queue, Estelle explique qu’elle vient régulièrement acheter des objets d’occasion ici depuis quatre ans. Pour elle, rien n’a changé si ce n’est la longueur de la file d’attente. "On est obligé d’attendre dehors et moi je travaille. C’est parce qu’ils ne laissent pas passer plus de 20 personnes à la fois, c’est la seule contrainte nouvelle et du coup, parfois on n’a pas forcément le temps d’attendre."
La ressourcerie, au carrefour du social et de l’écologie
La ressourcerie récupère les objets des particuliers, qu’elle trie et qu’elle revend à un prix dérisoire pour leur donner une deuxième vie. On y trouve des vêtements, des livres, des objets, un peu d’électronique. C’est un concept pour limiter la production de déchets et la surconsommation et il a plutôt réussi sa sortie de crise, comme l’explique Aurélien Furet, président de la Petite Rockette : "La peur qu’il y ait le virus partout n’est pas extrêmement présente. La reprise a été sur les premières semaines assez compliquée. Il a fallu attendre aujourd’hui pour voir sur la ressourcerie du 11e des chiffres à peu près en cohérence avec ce qu’on connaissait l’année dernière. Parallèlement une autre ressourcerie dans le 12e, qui est naissante aussi, a vu son explosion à la sortie du Covid. Le secteur tel qu’on le vit aujourd’hui, sorti de Covid, se porte plutôt bien".
Vendredi la ministre Barbara Pompili a apporté un soutien politique et financier à ces structures. D’après le réseau national, 50 millions d’euros ont été perdus pendant le confinement. La ministre apporte une enveloppe de dix millions plus un accès aux fonds du plan de relance."On a besoin de développer des compétences et on a besoin de gens pour accompagner ce développement mais aussi pour faire connaître le travail réalisé, commente Martin Bobel du Réseau national des ressourceries.
Le grand enjeu pour nous de ce plan de relance c’est que l’investissement dédié à ce secteur-là serve à investir dans les ressources humaines.
Martin Bobel, Réseau national des ressourceriesà franceinfo
D’après le Réseau national, il y a autour de 700 ressourceries en France. Le ministère de la Transition écologique estime à 34 000 le nombre de personnes qui travaillent dans ce domaine du réemploi.
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