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Nouveau signe de la réindustrialisation en France

Le nombre de projets d’installations d'usines progresse fortement. Un record a été battu au premier semestre.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Zone industrielle du quai de Bacalan à Bordeaux (Gironde). Photo d'illustration. (BLOM / BLOM UK via GETTYIMAGES)

Les projets d'installations d'usine s'élevaient entre janvier et juin à un peu plus de 190, soit 80% de plus par rapport à la même période de l'an dernier. C'est ce qui ressort d'une étude réalisée par le cabinet Ancoris, spécialisé dans l'accompagnement des collectivités locales dans leur développement économique, un observateur privilégié sur le terrain.

L'étude prend en compte les recherches des entrepreneurs en biens fonciers (terrains, bâtiments, immobilier, etc.). Les projets d'investissements concernent les deux années à venir et près du quart prévoient la création de plus de 50 emplois, dans l'industrie mécanique, l'énergie et l'agroalimentaire. Toutes ces données d'Ancoris sont en phase avec les dernières enquêtes de la Banque de France qui montrent le maintien à un haut niveau des projets d'investissements, supérieur à ce qui était enregistré avant la pandémie de Covid-19.

Aide publique

Le plan de relance déployé par le gouvernement n'y est pas étranger. Sur les 100 milliards mis sur la table par la puissance publique, 35 ont été consacrés au développement d'industries innovantes. Sans compter le nouveau plan d'investissements que le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, s'apprête à dévoiler pour près de 30 milliards d'euros. L'État peut voir là de quoi se réjouir de l'efficacité de son action, d'autant que de nombreux projets d'installations industrielles privilégient l'environnement et les circuits courts, dans l'agroalimentaire notamment. Des projets impulsés finalement en grande partie par les aides publiques qui elles-mêmes reposent sur de la dette. C'est l'autre côté de la médaille pour consolider la relocalisation d'une partie de notre secteur productif, outil mis à mal par la pandémie. En tout cas, l'inverse du mouvement de désindustrialisation qu'a connu la France depuis une quarantaine d'années.

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