Transition écologique : quel rôle pour la "finance verte" ?
Comment le secteur de la finance peut contribuer à la transition écologique ? La question est soulevée après l'annonce par la Première ministre, Elisabeth Borne, d’un "fonds vert" pour aider les collectivités locales à lutter contre le changement climatique.
En promettant le déblocage d’1,5milliard d’euros, la Première ministre parle d’argent tiré du budget, autrement dit les finances publiques. La question est, en parallèle, comment les riches marchés financiers privés peuvent contribuer à l’effort collectif ? C’est ce que l’on appelle la "finance verte". Bien plus loin que certaines entreprises qui font ce que l’on appelle du "greenwashing" – de la publicité sur le dos de l’environnement – il s’agit faire travailler ensemble public et privé pour investir dans la transition écologique.
Particuliers mis à contribution
Il y a débord les produits boursiers, et chacun peut aussi participer à travers l’épargne, même avec des comptes très populaires et grand public. Depuis le mardi 2 août, l’Union européenne impose aux banques commerciales d’interroger les épargnants sur les placements dits durables. "Voulez-vous des investissements verts ou sociaux ?" ; "La durabilité est-elle un objectif d’investissement important pour vous ?" C'est l’une des premières questions posées aux clients de la Banque Postale désireux de placer une partie de leur épargne dans des produits financiers. Si l’épargnant est intéressé, le questionnaire est approfondi, sinon, les conseillers ne vont pas plus loin.
Encore de nombreuses interrogations
On peut regretter que le questionnaire soit mis en place alors que les critères qui définissent ce qu’est exactement un investissement durable ne sont pas encore totalement connus. Par exemple, on n’a rien de précis sur les investissements liés à l’eau, la pollution, l’économie circulaire et la biodiversité. Quant à l’obligation de publication des données environnementales par les entreprises, elle ne commence qu’en janvier 2023. La notion d’"investissement durable" c’est bien, mais l’épargnant sollicité, aussi motivé et modeste soit-il, mériterait d’être pleinement informé du bien fondé de son investissement
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