: Vidéo Plan de relance européen : "14 mois" pour avoir les premiers décaissements, Bruno Le Maire regrette des "procédures trop longues"
Les "cinq premiers milliards" des 40 milliards promis à la France arriveront "entre maintenant et au plus tard en septembre", selon le ministre de l'Économie.
La France recevra "les premiers cinq milliards" du plan de relance européen "entre maintenant et au plus tard en septembre", a indiqué Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, lundi 10 mai sur franceinfo. "Pour moi, c'est vraiment la date limite", dit-il, regrettant des "procédures européennes beaucoup trop complexes et beaucoup trop longues".
Ce plan de relance européen d'un montant total de 40 milliards d'euros avait été voté l'été dernier.
"On ne peut pas avoir un plan de relance qui est adopté en juin ou juillet 2020 avec une vraie révolution historique qui est la levée de dette en commun, et avoir les premiers décaissements 14 ou 15 mois plus tard."
Bruno Le Maire, ministre de l'Économieà franceinfo
"Il faut faire le bilan de tout cela", incite Bruno Le Maire qui ne veut "pas jeter la pierre à l'un ou à l'autre".
"La lenteur, la complexité européenne suscitent une irritation profonde et qui, en plus, ne sont pas efficaces économiquement", déplore le ministre de l'Économie. Mais il cire aussi un "aspect très positif : l'Europe nous a bien protégés économiquement, grâce à la politique monétaire de la Banque centrale européenne, on a pu lever l'argent nécessaire pour faire face à la crise".
Pas de deuxième plan de relance
Interrogé sur l'éventualité d'un deuxième plan de relance de l'économie en France, Bruno Le Maire répond par la négative. "La relance, c'est maintenant, c'est au moment où on sort de la crise". Il tient à souligner que la France a été "un des premiers pays européens à déposer" et à décaisser un plan de relance. "À l'heure où je vous parle, il y a plus de 30 milliards d'euros de notre plan de relance qui ont déjà été engagés, c'est à dire un tiers" de la somme totale, "c'est un vrai exploit", estime le locataire de Bercy.
En revanche, le ministre de l'Économie estime qu'il faut se poser la question d'un "plan d'investissement sur le long terme" pour essayer d'avoir "un niveau d'activité encore supérieur à celui de 2019, c'est-à-dire avoir une économie plus productive, plus compétitive, qui crée plus de croissance et surtout plus de respect de l'environnement, plus de décarbonation".
Ce plan d'investissement "doit forcément entraîner d'autres pays", insiste-t-il. "Pour réussir une stratégie hydrogène, une stratégie sur les lanceurs spatiaux ou sur l'intelligence artificielle il faut qu'on rassemble nos forces". Pour réussir ce plan dès le mois de septembre, Bruno Le Maire énonce trois conditions : "Une analyse approfondie des besoins cet été, une sélection pour ne pas disperser l'argent, et en troisième lieu des partenaires européens qui participent à ce plan d'investissement".
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