Cet article date de plus de treize ans.

Points de vue sur la crise financière

France Info revient toute la journée, avec diverses personnalités, sur les jours sombres qui continuent d'affecter l'économie mondiale. _ De la crise (fondatrice) des {subprimes} aux faillites bancaires, de la chute des places financières à la panique contagieuse des clients et consommateurs, la situation actuelle fait réfléchir... et réagir nos invités.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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REUTERS/Kai Pfaffenbach)

     

     

  • Bernard Werber, écrivain

    Auteur de certains ouvrages d'anticipation, il estime que la crise est "psychologique", et que les médias amplifient par l'émotion un "épiphénomène". Il évoque aussi le rôle discret de la Chine. Au micro de Philippe Vallet

  • Richard Descoings, directeur de Sciences-Po

    Pour lui, ce n'est pas à proprement une crise du libéralisme, mais plus précisément de "l'exaltation de l'enrichissement" d'une part, et de la "confiance" de l'autre. Richard Descoings évoque un certain nombre de "valeurs". Entretien avec Catherine Pottier.

     

  • Daniel Cohen, professeur à l'Ecole normale supérieure

    L'économiste, interrogé ici par Bernard Thomasson, fait acte de pédagogie, voire de vulgarisation, et revient notamment sur le phénomène de "méfiance" entre banques et investisseurs.
    _ Il va même plus loin en relevant le paradoxe entre la bonne santé de l'économie dite "réelle", menacée par la méforme du secteur bancaire et financier.

     

  • Naomi Klein, journaliste canadienne et auteur de l'ouvrage "No logo"

    Au micro de Olivier De Lagarde, Naomi Klein parle entre autres des dérives, et "dérivés" du capitalisme, comme l'invasion américaine en Irak destinée à mettre la main sur une manne énergétique.
    _ Pour elle, le capitalisme fabrique et profite, à la fois, des périodes de crise qui seraient "nécessaires".

     

  • Jean d'Ormesson, auteur et académicien

    L'écrivain français évoque, avec Olivier De Lagarde, un tournant, la fin d'une certaine conception "ludique" de l'économie de marché. La période de spéculation "anarchique" et non régulée a pris fin, selon lui.

     

  • Alain Minc, consultant

    L'ancien président du Conseil de surveillance du Monde pense que la crise était prévisible, mais impossible à enrayer, car les outils n'existent pas pour combattre la spéculation.
    _ Il demande surtout aux uns et aux autres d'arrêter d'agiter le spectre de la crise de 1929 et de faire peur aux Français...

     

  • François Cusset, historien et sociologue

    Pour cet historien des idées, la crise est ancrée dans la pensée collective depuis plusieurs années : “La crise comme expérience quotidienne est le fait de la majorité depuis plusieurs décennies      

  • Boris Cyrulnik, neuropsychiatre

    Pour ce médecin, directeur d’enseignement à l’université de Toulon, qui a fait partie de la commission Attali sur les freins de la croissance, la crise actuelle est comparable à la dépression de 29 et au choc pétrolier de 1973.
    Il prédit que l’effondrement des bourses entrainera un repli “sur soi, sur son continent, sur sa famille…”

     

  • Raphaël Enthoven, philosophe, professeur à Polytechnique

    Pour ce philosophe, la crise actuelle est comparable à “un infarctus civilisationnel” : “C’est comme un homme qui a un infarctus : il sait qu’il va mourir, mais quand il a son infarctus, il commence à y croire”.

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