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Démarchage : les abus des visites à domicile

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Démarchage : les abus des visites à domicile
Article rédigé par France 2 - A. Lay, Y. Madec, M. Hauville, B. Laigle, N. Sadok
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Avec les restrictions mises en place concernant le démarchage téléphonique depuis début mars, le démarchage à domicile prend le relais. La méthode est inchangée : viser les plus vulnérables, insister voire intimider.

Ils arpentent les rues, sonnent aux portes avec insistance pour faire signer des contrats en quelques minutes chrono. Depuis la limitation du démarchage téléphonique, les démarcheurs à domicile sont nombreux. Le mois dernier, Maxime a signé pas moins de deux contrats pour changer de fournisseur d’énergie, amadoué par une démarcheuse aux techniques redoutables. “Elle m’a mis en confiance, elle m’a endormi”, dit-il. Lui, qui voulait faire des économies, doit payer 60 euros par mois en plus de son abonnement.

Des sanctions insuffisantes pour les entreprises ?

“Si les personnes se montrent agacées à la porte, elle dit ‘mais je ne suis pas une démarcheuse, on va vous couper l'électricité et puis vous verrez bien’. C’est une menace qu’elle a proférée plusieurs fois”, explique Safia Ouabaïd, lanceuse d’alerte qui a travaillé avec une démarcheuse. Elle réussit à faire signer cinq contrats frauduleux, notamment à un homme en déambulateur, persuadé d'avoir affaire à un agent EDF. Tous les arguments, mensonges et techniques de vente sont inscrits sur une note que le 20 Heures s’est procurée. “Ne pas laisser le client réfléchir, ne pas laisser de temps”, dit notamment la note. Les personnes vulnérables sont leur cible privilégiée. Les fournisseurs risquent bien des sanctions en cas de démarchage abusif, mais jugés insuffisants selon des experts, seulement quelques milliers d’euros.

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