Restauration : 17 heures de négociations et toujours pas de compromis
17 heures de négociations et à l’arrivée, aucun compromis. C'est le bilan des discussions sur les salaires dans la restauration qui ont duré toute la nuit. Trois syndicats sur cinq rejettent le texte proposé par le patronat et menacent d'exercer leur droit d'opposition, ce qui rendrait cet accord caduc.
Le patronat propose une prime de 400 euros maximum par an. Mais cette prime ne concernerait pas tous les salariés. C'est ce que regrette Stéphane Fustec, le représentant de la CGT, qui estime que les restaurateurs ne tiennent pas leurs engagements en contrepartie de la baisse de la TVA qui leur a été accordée.
Côté patronal, on insiste au contraire sur les avancées proposées : une mutuelle santé pour tous les salariés, deux jours de congés supplémentaires par an et donc cette prime maximale de 400 euros. Didier Chenet et André Daguin, les deux chefs de file de la délégation patronale, espèrent que FO, la CFTC et la CGT, les trois syndicats qui ont décidé de quitter la table des négociations, reviendront sur leur décision de ne pas signer.
Le gouvernement avait fixé hier comme date butoir pour parvenir à un accord sur les salaires en contrepartie de la baisse de la TVA à 5,5% obtenue depuis le 1er juillet. Les syndicats ayant quitté la table des négociations s'expliqueront lors d'une conférence de presse cet après-midi, et comptent interpeller les élus, ''qui ont fait un chèque de trois milliards'' et n'assurent pas le suivi, a déclaré Stéphane Fustec.
Cécile Mimaut, avec agences
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