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Après la réforme des retraites, les négociations commencent avec les syndicats sur le fonctionnement du régime complémentaire des salariés du privé

Les caisses pleines de l'Agirc-Arrco laissent une marge aux partenaires sociaux pour améliorer les droits des travailleurs.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Les salariés du secteur privé cotisent obligatoirement au régime de retraite complémentaire de l'Agirc-Arrco. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)

Les débats sur les retraites des Français ne sont pas terminés. Les partenaires sociaux ouvrent, mardi 5 septembre, d'importantes négociations sur les modalités de fonctionnement du régime complémentaire des salariés du privé, l'Agirc-Arrco, dont les caisses pleines laissent une marge aux syndicats pour améliorer les droits des travailleurs.

Géré paritairement, ce régime verse chaque année plus de 87 milliards d'euros de pensions à 13 millions de retraités. Alors que le dernier accord-cadre, conclu en 2019, arrive à échéance, syndicats et patronat disposent d'un délai resserré d'un mois pour définir les règles qui s'appliqueront dès le 1er novembre, pour la période 2023-2026. Cinq séances de négociations sont prévues, jusqu'au 4 octobre.

"Limiter l'impact de la réforme"

Contrairement au régime général, l'Agirc-Arrco dégage ces dernières années de copieux excédents : 2,6 milliards en 2021 et plus de 5 milliards en 2022. Les comptes devraient rester durablement dans le vert, selon les prévisions du gouvernement, qui tablait en janvier sur un surplus de 1,7 milliard cette année et jusqu'à 6 milliards en 2030, conséquence du recul de l'âge légal à 64 ans. Le système a par ailleurs 68 milliards d'euros de "réserve", soit largement de quoi respecter sa "règle d'or", qui impose de disposer d'au moins six mois de versements d'avance.

Après l'échec du mouvement contre la réforme des retraites, les syndicats comptent bien exploiter ce magot. "Nous allons y aller de façon très offensive, pour limiter l'impact de la réforme" du régime général, a promis la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, sur France Inter.

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