Réforme des retraites : les syndicats de l'Education nationale envisagent une reconduction de la grève après le 7 mars
Ce qu'il faut savoir
Pour protester contre la réforme des retraites, les organisations syndicales de l'Education nationale (CGT éduc’action, SGEN-CFDT, FNEC-FP-FO, FSU, SNALC, SUD-Education et Unsa-Education) ont décidé samedi 4 mars, en assemblée générale, d'appeler à la grève massive, mardi 7 mars, ainsi qu'à une mobilisation le 8 mars pour la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Elles souhaitent également une participation aux mobilisations prévues le 9 mars par les organisations de jeunesse. Ce direct est terminé.
L'examen du texte a repris au Sénat. Après une suspension de la séance de nuit, les débats ont repris au Sénat samedi, avec l'article premier prévoyant la fin progressive des régimes spéciaux de la RATP, des industries électriques et gazières, de la Banque de France ou des clercs et employés de notaire. Samedi après-midi, il restait encore plus de 3 000 amendements à étudier. Les sénateurs ont jusqu'au 12 mars pour tenter d'achever la première lecture des 20 articles.
Une grève reconductible a débuté dans la filière énergie. Le mouvement chez les électriciens et gaziers a démarré vendredi avec des baisses de production d'électricité dans plusieurs centrales nucléaires pour protester contre "le débat qui s'ouvre au Sénat" sur les régimes spéciaux, a annoncé la CGT. Ces baisses de production, très encadrées par le gestionnaire du réseau de lignes à haute et très haute tension RTE, n'entraînent généralement pas de coupures pour les clients.
Les Français invités à télétravailler mardi 7 mars. Le ministre des Transports a appelé vendredi "toutes celles et ceux qui ont la possibilité de télétravailler à s'en saisir" pour pallier les perturbations attendues dans les transports mardi, lors de la prochaine journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites. "Mais tous ne le peuvent pas, j'en suis conscient", a ajouté Clément Beaune.
Les grèves vont pénaliser "ceux qui triment", selon le gouvernement. Gabriel Attal a haussé le ton samedi contre la mobilisation des syndicats la semaine prochaine, expliquant que ce sont "les Français qu'ils vont bloquer" et "les travailleurs qu'ils vont mettre à genoux", "ceux qui triment". En marge d'une visite au Salon de l'agriculture, le ministre des Comptes publics a appelé les opposants à la réforme à "la responsabilité" et à "sortir de l'hypocrisie".