Réforme des retraites : Fabien Roussel accuse Emmanuel Macron de "créer un climat de guerre civile"

Article rédigé par Marie-Violette Bernard, Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Fabien Roussel s'exprime devant les médias à Paris, le 21 mars 2023. (EMMANUEL DUNAND / AFP)
Il a notamment fustigé la décision de recourir au 49.3 pour faire passer la réforme.

Ce qu'il faut savoir

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Il estime qu'Emmanuel Macron compte sur les violences dans les cortèges contre la réforme des retraites pour "retourner l'opinion". Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a accusé, samedi 25 mars, le chef de l'Etat de créer un climat de "guerre civile". "Le président de la République, droit dans ses bottes, a provoqué les Français, suscité beaucoup de colère", a accusé le leader communiste, interrogé sur RMC, fustigeant la décision de recourir au 49.3 pour faire passer la réforme et une allocution télévisée "décalée, méprisante, pleine de morgue" mercredi. 

Elisabeth Borne défend l'utilisation du 49.3. "Aujourd'hui, certains voudraient nous réduire au 49.3, qui serait devenu tout à coup une arme anti-démocratique", a affirmé la Première ministre, au Congrès du parti Horizons, samedi. "Nous avons fait ce que les Français attendaient de nous, construire des compromis sur des textes utiles pour nos concitoyens", a-t-elle ajouté. 

Macron "à disposition de l'intersyndicale". Le chef de l'Etat a dit être d'accord pour discuter des questions liées au travail, mais sans remettre en cause sa réforme des retraites, a-t-il déclaré vendredi depuis Bruxelles, où il assistait à un Conseil européen. Il ne veut pas d'un "pays à l'arrêt" et entend "continuer à avancer" malgré la colère sociale. Afin d'"apaiser les choses", le patron de la CFDT Laurent Berger avait appelé le président de la République à mettre "en pause" pendant six mois la réforme des retraites.

Un militant très grièvement blessé. Un militant du syndicat cheminot Sud-Rail a été grièvement blessé à l'œil lors de la manifestation du jeudi 23 mars à Paris contre la réforme des retraites, a rapporté vendredi son syndicat, dont un délégué a précisé ensuite que le cheminot avait perdu l'usage de son œil. Un peu plus tôt dans la journée, le syndicat a dénoncé dans un communiqué "l'explosion des violences policières". "Nous mettons en garde le gouvernement sur sa stratégie de répression du mouvement social pour tenter de le faire taire", est-il écrit.

L'IGPN enquête sur des menaces proférées par la Brav-M. Le préfet de police Laurent Nuñez a annoncé vendredi avoir saisi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) après les menaces et intimidations proférées par des policiers contre de jeunes manifestants à Paris. Il s'agit d'une enquête administrative.