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Grève reconductible dans l'énergie : "Ce n'est qu'un début", alerte la CGT qui promet "une semaine noire"

La grève reconductible dans le secteur de l'énergie a débuté vendredi avec des baisses de production d'électricité dans l'après-midi dans plusieurs centrales nucléaires.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Lors d'une mobilisation de la CGT des mines et de l'énergie devant la centrale de Golfech (Tarn-et-Garonne). Photo d'illustration. (REMY GABALDA / MAXPPP)

"Ce n'est qu'un début", alerte vendredi 3 mars sur franceinfo Sébastien Menesplier, secrétaire général de la Fédération Mines Energies CGT, alors que le syndicat a lancé une grève reconductible dans l'énergie vendredi après-midi pour s'opposer à la réforme des retraites. Des baisses de production d'électricité dans plusieurs centrales nucléaires ont débuté vendredi.

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Le syndicat avait "prévu d'organiser une semaine noire dans l'énergie", Mais en fonction du débat au Sénat, "on savait qu'il fallait commencer plus tôt", explique Sébastien Menesplier. Les sénateurs ont entamé l'examen du projet de réforme des retraites avec l'article 1 qui prévoit la suppression des régimes spéciaux. "Nous avons un régime spécial de retraite dans les industries électriques et gazières qui est visé", souligne le patron de la CGT Mines Energies. Il pointe une "double peine".

"Il n'est pas question d'être la génération qui enterre le régime spécial de retraite des industries électriques et gazières, mais aussi le statut national des personnels des industries électriques et gazières."

Sébastien Menesplier, CGT

à franceinfo

La CGT a donc décidé d'agir "par la grève, en agissant sur notre outil de travail". "Ce n'est qu'un début", alerte Sébastien Menesplier. "Ce sera beaucoup plus fort lundi, mardi, mercredi, jeudi." "Si le gouvernement ne veut pas d'une semaine noire dans l'énergie, il n'a qu'à retirer sa réforme", ajoute le syndicaliste.

"Cela durera jusqu'au retrait"

Vendredi soir, le site internet d'EDF répertoriait des baisses de charge dans plusieurs centrales. Celles de Flamanville (Manche), Paluel (Seine-Maritime) et Saint-Alban (Isère) étaient touchées par des baisses équivalant au total à un peu plus de 1 000 MW, soit la puissance d'un réacteur nucléaire. "On baisse la production car l'idée est de peser sur l'économie en obligeant l'État à racheter du courant ailleurs", a expliqué Thomas Plancot, représentant du collectif nucléaire de la FNME-CGT.

"Notre régime est équilibré et même excédentaire. Au lieu d'être supprimé, il devrait être pris en exemple pour être déployé à l'ensemble du monde du travail."

Thomas Plancot, FNME-CGT

à franceinfo

"Cela durera jusqu'au retrait, jusqu'à mardi et après s'il le faut. Nous voulons peser un maximum sur l'économie face au mutisme du gouvernement. Nous n'avons pas 36 choix", conclut Thomas Plancot.

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